“Vous �tes passager dans une voiture, � la premi�re secousse que vous ressentez, vous �tes entr� sur le territoire de la wilaya de Souk-Ahras”, nous d�clare un chauffeur de taxi. “Les routes de la wilaya d�courageraient un pilote de char”, nous confie un autre. Il n’y a pas meilleure image pour illustrer l’�tat du r�seau routier de cette r�gion de l’Est, un r�seau de pr�s de 500 km de routes nationales, chemins communaux ou de wilaya.
En effet, la RN 16, voie vitale puisque traversant 5 wilayas et reliant T�bessa � Annaba via Souk-Ahras est dans un �tat tel qu’il lui faudrait � elle seule un programme sp�cial pour sa r�fection. Nids de poule, crat�res, crevasses, affaissements de la chauss�e, r�tr�cissements, ponts �troits et virages en �pingle � cheveux sont le lot quotidien des conducteurs qui empruntent cette route contraints et forc�s. Les accidents sont fr�quents et parfois il y a mort d’homme du fait justement de ce mauvais �tat de la route et qui apparemment n’est pas encore pris en charge par les diff�rents plans de d�veloppement sectoriels ou communaux. Le reste des routes n’est pas dans une meilleure situation, les axes Souk- Ahras, Ouled-Driss, Merahna, Sedrata, Tiffech, Khemissa, Heddada sont dans un �tat tel que tout conducteur est dissuad� et il nous est arriv� quand on est au volant, jusqu’� choisir le trou le moins profond afin d’�viter des d�g�ts au v�hicule. Lors d’un point de presse anim� par M. Tahri, wali de Souk-Ahras, on a appris qu’il faudrait pr�s de 200 milliards de centimes pour parer au plus urgent et refaire presque enti�rement le r�seau routier et qu’il faudra g�rer cette enveloppe de mani�re rationnelle de fa�on � ce que les travaux soient ex�cut�s dans les meilleures conditions et qu’il n’y aura pas de place aux opportunistes de tous bords. Il faut signaler, cependant, que les travaux d’entretien, de consolidation et de r�habilitation qui se font chaque ann�e dans le cadre de diff�rentes op�rations ne r�glent rien puisque on revient toujours � la case d�part, une œuvre de Sisyphe qui ne finit pas de... finir.
M. Rahmani

Nombre de lectures :

Format imprimable