R�gions Ouest : SAIDA
Le ras-le-bol des �leveurs


415 �leveurs de la wilaya de Sa�da ont tenu dimanche dernier leur assembl�e g�n�rale �lective au sein de la Chambre agricole, avons-nous appris durant cette importante r�union. En effet, les �leveurs qui ont organis� leur assembl�e g�n�rale �lective sous l’autorit� de MM. Djellouli Hamza et Ould Kada Mekki, ont profit� de cette occasion pour d’une part �lire les 30 membres au conseil de l’association, qui, � son tour, �lira les 12 membres de son bureau avec un pr�sident, d’autre part �voquer les indescriptibles probl�mes dans lesquels ils ne cessent de patauger.
Ainsi, Hadj Nacer, un des grands �leveurs de la r�gion de Sidi-Ahmed est intervenu lors les d�bats pour signifier aux pr�sents que bien qu’analphab�te, il �tait beaucoup plus qualifi� de parler des probl�mes insurmontables que conna�t la corporation des �leveurs du cheptel ovin. Il citera l’exemple des saisies de moutons pour pacages et parcours illicites par les pouvoirs publics. “O� allons-nous alimenter et abreuver nos moutons si ces terres que nous avons lib�r�es par le sang des chouhada du colonialisme fran�ais nous sont aujourd’hui interdites ?” se demandera-t-il violemment. Un autre �leveur, M. Tayeb Labani en l’occurrence, pose � son tour l’�pineux probl�me de la mise en œuvre du programme du d�veloppement de l’�levage ovin que financera le Fonds de lutte contre la d�sertification et du d�veloppement du pastoralisme et de la steppe (FLDDPS) qui accuse un retard consid�rable au m�me titre que le gel du Plan national du d�veloppement agricole (PNDA). M. Bida Abdeslem, �leveur connu de tous, s’est interrog�, quant � lui, sur la rupture de l’orge et n’a pas h�sit� � d�noncer les pseudo- �leveurs qui ont mis le grappin sur toutes les aides de l’Etat. D’autres �leveurs ont condamn� fermement la chert� des droits de stationnement du cheptel au niveau des march�s � bestiaux comme celui de Sa�da. Cela dit, les pouvoirs publics continuent de faire la sourde oreille aux dol�ances des �leveurs nonobstant leur vantardise de les associer par des activit�s compl�mentaires et des revenus additionnels afin de freiner la paup�risation et la s�dentarisation de ces agriculteurs. N’est-il pas judicieux de rappeler que 9 736 habitations rurales doivent �tre construites et/ou am�nag�es ? 166 km de routes doivent �tre r�habilit�es afin de bien loger et d�senclaver ces �leveurs, sans compter d’autres besoins pour un v�ritable d�veloppement durable.
Abdelkader Ouedjedi

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