R�gions Centre : SIT-IN DES RESIDANTS DES 392-LOGEMENTS DE BOUMERDES
Ils exigent l’�vacuation des produits dangereux


Les r�sidants de la cit� des 392-Logements du centre-ville de Boumerd�s ont observ� plusieurs sit-in pour protester contre le stockage des produits phytosanitaires dans l’ancien Souk-el-fellah situ�, en sous-sol, pas loin de leurs habitations.
Pour rappel, M. Doudah, la seconde partie de ce bras de fer, a acquis ce local � la suite de la faillite de la Sarl cr��e par les b�n�ficiaires touch�s par l’instruction num�ro 2 de 1998 du chef du gouvernement relative � la cession des actifs des soci�t�s dissoutes au profit des travailleurs qui ont choisi cette forme d’indemnisation pour licenciement. Ce qui suppose que cette infrastructure a �t� transf�r�e apr�s la dissolution du Souk-el-fellah au patrimoine des services des domaines. Les riverains ont dans une lettre dat�e du 2 avril courant adress�e au wali de Boumerd�s, �tabli une liste de produits, qui, selon eux, sont stock�s dans les lieux et constituent un danger pour leur s�curit�. Ils assimilent, par ailleurs, ce lot de produits � “des armes de destruction massive”. Dans leur m�me missive, ils exigent par cons�quent l’�vacuation de ces produits et l’attribution de ce d�p�t de 2000 m�tres carr�s en vue de sa transformation en centre culturel et des locaux commerciaux au profit des jeunes ch�meurs du quartier. Ils pr�cisent � cet effet que la liste des attributaires est d’ores et d�j� �tablie. Dans une pr�c�dente lettre dat�e du 12 juin 2004, il �tait, certes, question de produits chimiques tr�s dangereux mais c’est beaucoup plus la transaction qui se serait d�roul�e dans l’opacit� de ce local qui a �t� mise en �vidence. Ils n’ont pas h�sit� � affirmer que cet arrangement est ill�gal et trait� les acteurs “d’affairistes sans scrupules ne reculant devant rien”. Le premier mis en cause, M. Doudah en l’occurrence, a port� cette accusation devant la justice. Ce dernier nous a re�u pour apporter quelques pr�cisions � ce sujet. Sans la moindre h�sitation, il nous a remis un tas de copies d’autorisation d’importation sign�es de la main du ministre du Commerce ainsi que la copie de la d�rogation num�ro 412 d�livr�e par le minist�re de la Sant� aux fins de l’utilisation de produits insecticides en mati�re de sant� publique. “L’Etat alg�rien serait-il aussi n�gligeant pour laisser entrer des produits dangereux dans notre pays ? s’interroge Mme Aliouane, la directrice du commerce de la soci�t�. Pour elle, la liste dress�e par les contestataires est fausse. Joignant le geste � la parole, elle nous montre quelques �chantillons pour confirmer ses dires, elle nous pr�sente le docteur Hammou, entomologiste m�dical qui supervise le travail qu’effectue l’entreprise particuli�rement en direction des fellahs. Pour ce sp�cialiste, les produits import�s ne pr�sentent aucun danger pour les humains, s’ils ne sont pas manipul�s. “Nous avons 25 employ�s dans ce d�p�t. Serions-nous aussi inconscients pour mettre leur vie en danger ? D�clare M. Doudah qui ajoute que ce d�p�t est utilis� � titre transitoire, “il sera transform� en si�ge social de l’entreprise”. Une maquette d’am�nagement des lieux en 32 bureaux atteste ses propos. Abord� aux alentours des immeubles, un vieux estime que s’inqui�ter de la sant� et de la s�curit� des habitants est un acte citoyen. Notre wilaya n’a-t-elle pas enregistr� des pertes immenses � la suite de diverses n�gligences ? Mais traiter un homme d’affaires, � qui la justice ne reproche pour l’heure absolument rien, d’individu sans scrupules c’est outre passer les r�gles de la citoyennet�. D�s lors, cette affaire est-elle un malentendu qui sera vite lev� pour laisser place � la s�r�nit� des uns et des autres ou tout simplement dissimule-t-elle une convoitise de ce local pour lequel personne ne s’est inqui�t� avant son acquisition par la soci�t� de M. Doudah ?
Abachi L.

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