Alger - Stade du 5-Juillet, 75 000 spectateurs, pelouse praticable, �clairage satisfaisant, organisation d�pass�e, arbitrage de M. Issam Abd Al Fatah assist� par Walid Shaban et Naser Sadk, 4e arbitre : Naser Abbas (Egypte), commissaire au match : Mohamed Moufid (Maroc) But : Benali (72') MCA Averts : Maouche (13'), Diakit� (24'), Amrane (82'), Saoula (90'+1’) MCA, Manef A�d Abou Cheghir (11’), Mohamed Nour (54’) Ittihad Djeddah MC Alger : Saoula - Amrane, Coulibaly, Selmi puis Ouahid (46'), Babouche - Benali, Diakit�, Dellalou, Maouche - Deham puis Sidib� (62'), Braham-Chaouch. Entr. : Jean-Paul Rabier. Ittihad Djeddah : Mabrouk Za�d Mohamed Za�d, R�dah Mohamed Tokor, Manef Aid Abou Cheghir, Oussama Mabrouk, Saoud Ali Kriri, Mohamed Nour, Salah Fahed Essegri, Hamed Mohssein Al Moutachiri, Abdallah Hoss�ne Echahrani puis Hamza Idriss (79’), Sergio Ricardo, Sergio Herrera puis Ibrahim Souied Echahrani ( 61’). Entr. : Iordanescu.
Vaincre �tait la grande obsession des Mouloud�ens, lundi soir au temple olympique du 5-Juillet plein comme un œuf, � l’occasion de la venue des Saoudiens de l’Ittihad Djeddah pour le compte de la premi�re manche des quarts de finale de la Champions League arabe. Et � trop vouloir empocher la victoire, les gars de Jean-Paul Rabier ont forc�ment oubli� que celle-ci est le fruit d’un travail d’ensemble auquel il faudrait associer un brin de g�nie. La soir�e illumin�e de ce lundi en �tait la parfaite illustration de cette r�gle bien �tablie m�me s’il faut reconna�tre aux hommes d’Anghel Iordanescu cette ma�trise qui fait la force des grands. En fait, sur le temps imparti � cette in�dite confrontation les Jaune et Noir de l’Ittihad Djeddah ont exerc� une emprise quasi totale sur le cuir. Un ballon qui circulait de mani�re fluide et ordonn�e entre les diff�rents compartiments du jeu des Saoudiens. Un jeu d’ensemble que les Alg�riens avaient du mal � contrer, m�me s’il est tout aussi vrai que cette ma�trise des �quipiers de Mohamed Nour passait plus pour de l’exhibitionnisme qu’� ce football fait d’efficacit� et d’opportunisme que les adeptes du royaume wahhabite affectionnent pourtant, en t�moignent leurs r�centes sorties face � l’ES S�tif ou encore celle du Ahly Djeddah face au NA Hussein-Dey. Enfin, disons que, quelque part, la vague saoudienne avait l’�lan coup� par la d�ferlante provoqu�e par une ambiance sur les gradins que m�me que les Cariocas ne cr�ent plus. Le “peuple” toujours aussi pr�sent quand son �quipe a tant besoin de ses encouragements aura certainement �t� pour quelque chose dans la crispation des 22 acteurs ceux d’Arabie en particulier, impressionn�s non par le nombre que par les feux qui scintillaient tout autour de l’aire du jeu. Sinon, sur cette derni�re “rapi�c�e” mais toujours “accident�e” par endroits, ce grand public n’eut que peu d’occasions � se mettre sous la dent. Une seule, en fait, œuvre de Sergio Ricardo dont le tir d�crois� des 30 m�tres faillit prendre � d�faut Saoula, le portier mouloud�en (27’). Ce sera le seul fait d’armes durant les quarante- cinq premi�res minutes de cette empoignade. Au retour des vestiaires, les choses �volueront diff�remment dans la mesure o� les deux coaches sentaient que la partie ne pouvait se poursuivre sur ce faux rythme. Le jeu du chat et la souris ne pouvait perdurer tant le 0-0 point� au tableau d’affichage n’arrangerait personne. Le Mouloudia sera le premier � venir fouetter une arri�re-garde visiteuse, robuste mais par trop lourde. C’�tait � la 55’ quand Deham, servi en profondeur par Braham-Chaouch, trouve le moyen de manquer son contr�le et son tir repouss� promptement par le longiligne portier Mabrouk Za�d. Cette chaude action �veillera l’instinct poussif des joueurs de Rabier, qui �vacuaient mieux et progressivement l’impressionnante pression qui pesait sur leurs �paules � tel point qu’ils semblaient �touff�s plus par la carrure de l’adversaire que par l’enjeu de la rencontre. Les Saoudiens, eux, continuaient � bien manœuvrer sans pour autant mettre en danger Coulibaly et les siens. Le seul �clair dangereux qu’ils avaient provoqu� leur sera dramatique. En effet, le Br�silien Sergio Ricardo, qui se rappelait certainement du souvenir des Cariocas, se retrouvera nez � nez avec Saoula et verra son essai d�tourner par le portier alg�rois alors que le stade croyait � l’ouverture du score en faveur des Saoudiens (70’). Il ne fallait pas plus pour provoquer la r�volte des Vert et Rouge, mieux arm�s sur le front de l’attaque, notamment avec l’incorporation du Malien Rafan Sidib�. Ainsi, deux minutes � peine apr�s l’alerte du Br�silien, le MCA obtient un coup franc � la limite de la zone de v�rit� adverse quand Braham- Chaouch, sollicit� dans les airs par Benali, s’�croulera face � l’athl�tique Manef Aid Abou Cheghir. A 20 m�tres des bois de Mabrouk Za�d, et malgr� un mur compos� de 7 �l�ments, le m�tronome alg�rois Benali placera le ballon en pleine lucarne des bois de Mabrouk Za�d qui n’avait que ses yeux pour suivre la trajectoire du cuir (72’). Le stade se lib�re et les joueurs mouloud�ens aussi, puisque sur l’action suivante, Sidib� manquera compl�tement sa reprise de la t�te. Les �quipiers de Diakit�, un des meilleurs Mouloud�ens ce lundi soir, finiront quand m�me par comprendre que l’adversaire ne ferait pas une nouvelle concession � Braham-Chaouch et consorts. Le technicien roumain, plut�t r�serv�, se d�cidera � incorporer le chevronn� Hamza Idriss pour tenter de faire plier une d�fense mouloud�enne exp�rimentale mais courageuse, � l’image de Dellalou qui aura d�montr�, dans ce nouveau r�le de lib�ro, qu’il reste un �l�ment indispensable dans l’�chiquier de Rabier. Le MCA assurera finalement un succ�s certes �triqu� mais � combien pr�cieux devant un adversaire, forg� aux grandes conqu�tes, qui tentera le 23 avril prochain sur sa pelouse de renverser une situation qu’il n’affectionne pas tellement. Le Doyen peut, d’ici l�, r�ver.

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