Actualit�s : FINANCEMENT DE LA SANT�
Le r�quisitoire de Benachenhou


Invit� � prendre part aux travaux de la deuxi�me �dition euro-m�diterran�enne sur la sant� qui se tient sous le th�me g�n�rique “Financement de la sant� et d�veloppement �conomique”, le ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, s’est montr� tr�s critique en dressant un bilan chiffr� en mati�re de d�penses de la sant�. Il n’a pas omis de pr�senter sept points noirs qu’il a �mis sous forme de remarques et qui entachent le syst�me de sant�.

Ilhem Tir - Alger (Le Soir) - “Cinq milliards de dollars repr�sentent les d�penses de l’Alg�rie en mati�re de sant� dont 30% p�sent sur le budget de l’Etat, 30% sur les m�nages et 40 % proviennent des caisses de S�curit�s sociale” a soulign� le ministre des Finances en pr�cisant que 65% de ces d�penses recouvrent les ressources humaines (payement du personnel), 20% l’�quivalent d’un milliard de dollars destin�s pour le m�dicament et les 15% restants concernent les �quipements. Abdelatif Benachenhou a r�sum� les maux de la sant� en sept points qu’il d�veloppera tout au long de son intervention. Il s’agit en premier lieu du d�veloppement quantitatif incontestable puisque “les d�penses budg�taires de sant� de l’ann�e 2005 compar�es � l’ann�e 1999 pr�sentent exactement un accroissement de 100%”. Face � ce d�veloppement, nombre de probl�mes li�s � la productivit� sont recens�s. En deuxi�me position s’inscrit le rapport sant�-usager qui m�rite d’�tre consolid� et clarifi�. “Les payeurs (�tat, caisses de S�curit� et m�nages) doivent �tre inform�s”, pr�cise le ministre des Finances en abordant la question de la contractualisation qui reste un domaine o� on a beaucoup � faire car il estime que “les parties concern�es ne sont pas tout � fait pr�tes pour cette contractualisation”. Le reproche est fait particuli�rement aux caisses de S�curit� car “l’absence du repr�sentant du minist�re des Finances dans l’administration de ces caisses est inacceptable”. Le troisi�me point a trait au rapport entre les g�n�rations de malades o� “il est � craindre de la polarisation des ressources au d�triment des g�n�rations futures” quant au quatri�me, il d�veloppe la notion de sant� publique et sant� priv�e. “Est-ce que la lib�ralisation faite conduit � un d�placement de l’offre de soins ou � une addition de cette offre ?” s’est interrog� Abdelatif Benachenhou avant de r�pondre : “Non seulement nous avons assist� � un effet de d�placement mais ce d�placement de ressources humaines s’est effectu� informellement”. En cinqui�me point, il a �voqu� le secteur de l’industrie pharmaceutique massivement importatrice et qui reste � l’�tat embryonnaire. “L’industrie de la maintenance est encore en gestation” estime- t-il tout en s’appuyant sur la grande facture de l’importation. “L’emploi du g�n�rique pourrait �tre l’alternative si toutefois nous avions une strat�gie de march�” et � cet effet “je ne suis pas s�r que nous ayons des r�f�rences car il faudrait d�finir les cr�neaux que nous allons occuper et ceux que nous allons abandonner”, notera-t-il encore. Le rapport de la sant� avec les collectivit�s locales a constitu� le sixi�me point de Benachenhou qui appelle � une d�centralisation de la relation avec la prestation de soins. En dernier lieu, le ministre des Finances a �tendu la relation �troite de son secteur avec la sant� dont il rappelle qu’il “reste un alli� car c’est notre option du d�veloppement humain” mais bien s�r beaucoup d’efforts restent � faire. I. T.

 

LA PART DE LA SOLIDARIT� SE PR�CISE
150 000 cartes de d�munis au plus

Le financement de la sant� doit int�grer un autre partenaire non n�gligeable qui est la solidarit� nationale puisqu’elle se chargera de payer la facture des d�munis non assur�s sociaux. La contractualisation que le minist�re de la Solidarit� a enclench�e au profit des d�munis non assur�s sociaux dans le cadre d’une concertation trilat�rale a permis de distribuer pas moins de 73 000 cartes de d�munis jusqu’� pr�sent et �l’op�ration se poursuit sur la base de crit�res rigoureux�, a annonc� hier le ministre de la Solidarit� nationale, le Dr Djamel Ould Abb�s, invit� � prendre part aux travaux de l’Euromed 2005. En effet, les crit�res impos�s par les services de la solidarit� sont consid�rables, voire m�me draconiennes selon certains demandeurs. En tant que partenaire dans la probl�matique du nouveau financement de la sant�, le minist�re de la Solidarit� compte d�livrer vers la fin du processus pas plus de 100 ou 150 000 cartes de d�munis ce qui repr�sente d�j� une lourde charge pour l’Etat. Les malades chroniques et les handicap�s ne sont pas comptabilis�s dans ce syst�me. �La strat�gie nationale de lutte contre la pauvret� a clairement fait ressortir l’�troitesse de la relation pr�valant entre la pauvret� et la sant�, a conclu le Dr Djamel Ould Abbes qui appelle � pr�server l’�quilibre, la coh�sion et la durabilit� de ce syst�me.
I. T.

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