Monde : IRAN-FEMMES-AVORTEMENT
Le Parlement examine une loi autorisant l’avortement


Le Parlement conservateur iranien, domin� par les conservateurs, a entam� dimanche l'examen d'une proposition de loi autorisant l'avortement durant les quatre premiers mois de grossesse si la vie de la m�re est en danger ou si les m�decins constatent une malformation du foetus.
"L'avortement est autoris� avec le consentement du couple et si trois m�decins confirment, durant les quatre premiers mois de la grossesse, que le foetus est mentalement ou physiquement handicap�, infligeant ainsi une charge financi�re � la famille, ou si la vie de la m�re est menac�e", indique le projet lu devant le Parlement lors d'un d�bat retransmis par la radio d'Etat. Dans la l�gislation actuelle, l'avortement est autoris� que si les services de la m�decine l�gale certifient le diagnostic de trois m�decins selon lesquels la vie de la m�re serait menac�e par la poursuite de la grossesse. Il est �galement permis si le foetus est vou� � mourir avant ou apr�s la naissance et avant le terme des quatre mois de grossesse. "L'interdiction de l'avortement n'a pas diminu� leur nombre mais a augment� le nombre des m�res d�c�d�es" � la suite d'avortements clandestins, a d�clar� le d�put� Noureddin Pirmoazen devant le Parlement de 290 d�put�s, dont treize femmes. "L'avortement est autoris� tant que l'�me ne se d�veloppe pas dans le corps et nous avons des attestations religieuses pour cela", a-t-il ajout�, en se r�f�rant � une fatwa du guide supr�me, l'ayatollah Ali Khamenei. Selon la presse iranienne, il y a chaque ann�e quelque 80.000 avortements ill�gaux � travers le pays. Mais des sp�cialistes estiment que le chiffre v�ritable est bien plus �lev�. L'avortement est un crime au regard de la loi islamique en vigueur en Iran, qui peut condamner la femme et celui qui le pratique � purger trois � dix ans de prison et � payer "le prix du sang", la valeur v�nale de la vie d'un �tre humain. Selon la presse, au moins 80.000 femmes remettent chaque ann�e leur sort entre les mains de faiseurs d'anges plus ou moins comp�tents et scrupuleux, faisant de l'avortement clandestin une activit� lucrative. Le Parlement doit poursuivre mardi l'examen de cette proposition de loi qui, une fois vot�e, devra �tre approuv�e par le Conseil des gardiens de la Constitution, contr�l� par les religieux conservateurs.

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