Actualit�s : POUR ASSISTER LES INVENTEURS
Un fonds national d’aide, pourquoi pas ?


En collaboration avec l’Association nationale des inventeurs alg�riens (ANIA), le minist�re de l’Energie et des Mines organise depuis le 13 avril dernier, en son si�ge, une exposition sur “l’Invention et l’Innovation en Alg�rie”. Regroupant une vingtaine d’inventeurs, cette exposition est ouverte au public depuis jeudi et se prolongera jusqu’au 20 avril prochain.
Co�ncidant avec la c�l�bration de la Journ�e du savoir, cette exposition se veut, selon le pr�sident et membre fondateur de l’association ANIA, M. Hocine Ammar, une occasion de faire conna�tre au grand public l’invention et l’œuvre d’inventeurs nationaux, d’encourager ces derniers et, ainsi, “cr�er une dynamique en faveur de l’inventivit� et l’innovation au service du pays”. Cela d’autant, selon le pr�sident de cette association, agr��e en 2000 et qui survit en d�pit d’un manque de si�ge et de moyens, que les inventeurs alg�riens ne sont pas suffisamment connus — et m�me ceux qui le sont ne repr�sentent qu’une infime partie du potentiel national —, et �prouvent nombre de difficult�s. En effet, outre l’absence de m�diatisation et d’opportunit�s, ils p�tissent de la lenteur dans le traitement de leurs demandes de brevets adress�es � l’Institut national de la propri�t� intellectuelle (INAPI) qui effectue des recherches d’ant�riorit� et facture “on�reusement” ses prestations. En fait, l’INAPI tarde, selon cet inventeur, � d�livrer ce pr�cieux document m�me apr�s cinq ann�es alors que “le brevetage s’op�re au Maroc en moins d’une ann�e”. Un retard d’autant incompr�hensible et injustifi� selon le pr�sident de cette association que le processus de l’invention dans le monde est d’une technicit�, rapidit� et fertilit� extr�mes. Ce faisant, les inventeurs sont confront�s � l’�pineux probl�me du financement tout au long du processus de l’invention qui va de la r�alisation de la maquette et du simple prototype � la fabrication � l’�chelle r�elle et commercialisation de ce dernier s’il “marche bien, s’av�re exploitable et industrialisable”. A vrai dire, le pr�sident d’ANIA tient � diff�rencier les inventeurs des chercheurs qui “eux ne sont pas n�cessairement des inventeurs m�me s’ils ont fait des �tudes sp�cialis�es dans des domaines pr�cis, sont encadr�s et b�n�ficient d’un budget et d’une valorisation de leurs produits”. N�anmoins, les inventeurs, dou�s et imaginatifs, ne peuvent pr�tendre � aucun soutien financier notamment aupr�s des banques qui exigent, somme toute l�gitimement, des garanties et des assurances de remboursement. Cela alors que les inventeurs doivent, d�s leur demande de brevetage adress�e � l’INAPI et pour la protection de leur inventions, payer des annuit�s de l’ordre de 10 � 12 000 dinars, durant vingt ann�es et en cas de non-respect des �ch�ances, verser des amendes �quivalentes � la moiti� de ces annuit�s et “p�nalisantes pour ces inventeurs aux moyens financiers tr�s limit�s”. Appelant � plus de participation et mise en contact des inventeurs avec “les gens de l’art” au sein des salons sp�cialis�s et autres manifestations �conomiques, tant au niveau national qu’international, cet inventeur s’est d�clar� favorable � une meilleure implication des pouvoirs publics dans la prise en charge de la technicit� alg�rienne et, pourquoi pas, l’institution d’un Fonds national d’aide � la cr�ativit� et l’invention en Alg�rie.
C. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable