R�gions Ouest : MOSTAGANEM
Constante d�gradation du pouvoir d’achat


Quand la m�nag�re se rend chaque jour que Dieu fait dans les diff�rents souks de la wilaya de Mostaganem, une sempiternelle question lui taraude l’esprit : Que pourra-t-elle mettre dans son couffin pour pr�parer les repas de la journ�e ?
En effet les prix des fruits et l�gumes connaissent une flamb�e qui met en p�ril le pouvoir d’achat d�j� lamin� par l’augmentation de l’eau, l’�lectricit�, le gaz, le loyer locatif, le t�l�phone et le co�t des transports. Que dire encore de l’habillement des enfants et autres accessoires n�cessaires � la vie d’une famille qui doit se rabattre par la force des choses sur la friperie avec tout ce que cela comporte comme risques de maladies, puisque plusieurs cas de gale ont �t� signal�s �a et l� par manque d’hygi�ne de ces habits. Cette situation, si elle venait � perdurer ne manquerait pas de provoquer des �pid�mies qui pourraient co�ter cher aux contribuables puisque cette maladie est contagieuse et dans des milieux ferm�s comme l’�cole pourrait se r�pandre rapidement et porter pr�judice � la scolarisation des �l�ves tous cycles confondus. Alors tomber malade, vu la chert� des m�dicaments, constitue un gouffre financier que beaucoup de p�res de famille n’arrivent plus � y faire face. La seule question que se posent ces derniers est comment faire pour assurer la subsistance quotidienne du foyer familial ? Les prix des fruits et l�gumes augmentent sans cesse. Ainsi donc, le prix de la tomate m�me pas du premier choix varie entre quatre-vingt et cent dinars le kilo. La pomme de terre ne descend plus sous la barre des trente dinars. Les carottes et les navets avoisinent invariablement les trente et quarante dinars le kilo. La salade verte s’est fix�e � cinquante dinars le kilo. Pour les l�gumes de saison comme l’artichaut les f�ves et les petits pois les prix sont stabilis�s � quarante dinars le kilo. Les prix des fruits tels que les bananes, la pomme ou l’orange d�passent de loin tout entendement. Les conditions climatiques notamment le froid persistant durant ces derniers mois sont avanc�es pour expliquer cette chert� des prix. Qui est responsable de cette inflation ? Sans aucun doute les sp�culateurs et les interm�diaires ont une grande responsabilit�, celle de l’absence des services de l’Etat, aussi, ceux qui devraient �tre les r�gulateurs en important pour compenser le d�ficit r�sultant entre l’offre et la demande. Si le prix de la viande a �t� un tant soit peu stabilis� gr�ce � l’ouverture de plusieurs boucheries sp�cialis�es dans la vente de la viande congel�e � trois cents dinars le kilo (ce qui demeure on�reux pour un produit congel�) le prix du poulet est quant � lui pass� de cent quatre-vingt dinars � deux cent cinquante dinars le kg. Les bouchers expliquent cela par l’augmentation des prix de l’aliment de volaille, mais aussi des poussins (import�s en grande partie d’Espagne) qui est pass� de 40 � 75 DA. Cette hausse sans cesse croissante des prix des fruits et l�gumes, des viandes, des services, diminue de mani�re drastique le pouvoir d’achat du citoyen et l’enfonce de plus en plus dans l’appauvrissement que l’on constate de visu, puisque de nombreux mendiants pullulent montrant ainsi une fracture sociale qui, si elle venait � perdurer serait pr�judiciable � la paix sociale. La libert� des prix ne veut en aucun cas dire que les commer�ants doivent en profiter pour mettre mal � l’aise la stabilit� sociale du pays. Ne dit-on pas que ventre creux n’a point d’oreille. Les services de l’Etat charg�s du contr�le devraient de mani�re urgente intervenir pour mettre un terme � cette situation et faire en sorte que les citoyens puissent s’approvisionner pour r�pondre au simple besoin alimentaire de la famille. Un peuple mal nourri, mal soign� et mal form� ne pourra engendrer que malaise et drame social si peu propice � tout effort, � tout projet de d�veloppement de la soci�t� alg�rienne.
Osmane B.

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