De notre bureau de Paris, K.Baba-Ahmed
Le bilan de l’incendie qui a ravag� dans la nuit de vendredi l’h�tel Op�ra, dans le IXe arrondissement parisien, ne cesse de s’alourdir. Hier matin un jeune enfant, la 22e victime, �tait retir� des d�combres portant ainsi le nombre total des victimes � 22, dont 11 enfants et 33 bless�s encore hospitalis�s, dont 9 dans un �tat jug� grave.
Les victimes, en grande majorit� d’origine �trang�re, seraient essentiellement africaines et notamment des S�n�galais, des Ivoiriens, des Maliens et des Tunisiens, en situation pr�caire et pour certains demandeurs d’asile. Les victimes locataires de cet h�tel y avaient �t� plac�es par le Samu social et par les services de l’aide sociale au logement. 90 personnes y �taient log�es, alors que l’h�tel ne pouvait en contenir que 61. Les conditions offertes par cet �tablissement �taient loin de r�pondre au minimum requis pour un h�bergement de longue dur�e en famille, certaines y logeant depuis deux ans. Ainsi, aucune issue de secours n’y �tait am�nag�e, ce qui a d’ailleurs certainement contribu� � la panique dans la nuit de l’incendie et amen� plusieurs locataires � la mort par d�fenestration. Les locataires cohabitaient avec les cafards et puces qui infestaient les matelas et devaient par ailleurs se contenter d’un seul WC � l’�tage. Pourtant, cette institution h�teli�re, comme toute autre institution de m�me nature, �tait soumise au contr�le des autorit�s comp�tentes de la pr�fecture de Paris. Le dernier contr�le fait dans cet �tablissement ne date que du 24 mars dernier et au lieu de se voir ferm� eu �gard aux conditions d’accueil, le propri�taire de l’h�tel s’est vu signifier de simples recommandations : r�viser ses installations �lectriques ; achever l’am�nagement de la chaufferie � gaz et remettre en service le bloc autonome d’�clairage de s�curit�. �Plusieurs centaines de familles sont log�es dans ces conditions � Paris et plusieurs milliers le sont en France�, a d�clar� l’association Droit au logement (DAL) qui exhorte par ailleurs les autorit�s � �cesser de loger des familles dans des h�tels de tourisme, un pis-aller co�teux pour les collectivit�s publiques, inadapt�, pr�caire et dangereux pour les familles sans logis�. C’est pr�cis�ment pour d�noncer cette situation que cette association et plusieurs autres de d�fense des droits de l’homme et de d�fense des immigr�s ont appel� � un rassemblement aujourd’hui (lundi) � 18 h devant les ruines de l’h�tel pour r�clamer aux autorit�s fran�aises, qu’elles jugent responsables de cette situation, davantage de logements sociaux.
K. B.-A.

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