R�gions Centre : BEJAIA
Les transporteurs urbains imposent leur loi


Affili�s au tout puissant syndicat UNTA (Union nationale des transporteurs alg�riens), les transporteurs urbains de la ville de B�ja�a imposent leur diktat aux usagers, faisant fi du r�glement r�gissant cette activit�, et ignorant superbement toute notion de service public.
Ces transporteurs qui avaient unilat�ralement d�cid� d’appliquer, voire d’imposer de substantielles augmentations des tarifs au d�but de l’ann�e 2004, augmentations qui ont atteint en ce temps-l� 40% des tarifs en vigueur, avaient par la voix de leur pr�sident M. Boudra, avanc� comme arguments pour justifier ce qu’il appelait “alignement”, la chert� de la pi�ce de rechange, l’�tat des routes et l’augmentation... du prix du gas-oil et du Smig. Or, il n’y a avait ni augmentation des salaires, et encore moins celle du prix du gas-oil. De plus, les principaux axes routiers subissaient en ce temps-l� une grande op�ration de r�fection de leur bitume, op�ration initi�e et ex�cut�e par les services de l’APC. Pour mieux faire passer la pilule, M. Boudra promettait une v�ritable r�volution dans la qualit� du service en terme de confort, d’hygi�ne et d’accueil. Presque une ann�e et demie apr�s, le constat est �difiant, d�solant. Des augmentations tarifaires, les bus et microbus n’ont rien profit�, et l’�tat d�sastreux de la majorit� des v�hicules le prouve. D’ailleurs, la palme revient aux microbus qui font la navette entre la polyclinique de Sidi- Ahmed et l’h�pital Franz- Fanon. Sales, fauteuils us�s et suspensions quasi inexistantes. De l’accueil, l’usager a droit � la fum�e, � de la musique aux paroles � la limite de la pudeur, en plus d’�tre embarqu� comme du b�tail, car quand il y a de la place pour 10, il y en a aussi pour 50. Pour la ponctualit�, il faut repasser. Il est devenu normal (sic) qu’un bus quittant la station de d�part et charg� de clients, aille carr�ment se garer � la station suivante pendant de longues minutes, afin de repartir complet, au grand dam des usagers qui attendent aux stations suivantes et qui voient les bus d�filer devant eux sans jamais s’arr�ter. L’usager, �ternel dindon de la farce, continue � subir, tout en r�vant de jours meilleurs du lancement de projets concrets qui pourront am�liorer la qualit� du transport et redonner sa dignit� � l’usager, � l’image des projets du t�l�ph�rique et du tramway.
Samir Mokrane

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