Sports : SPORT SCOLAIRE
L'INSPECTEUR DE L'�DUCATION PHYSIQUE DE S�TIF, MEMBRE DU BF DE LA FASS, �VOQUE LE PLAN DE RELANCE DE LA F�D�RATION
Une pratique � redynamiser


Le sport scolaire joue un r�le tr�s important dans la promotion et le d�veloppement du sport national. Or depuis quelques ann�es, la pratique du sport en milieu scolaire est presque inexistante pour ne pas dire bannie.
Hormis les s�ances d’�ducation physique et sportive consid�r�es souvent comme facultatives, le sport scolaire est rel�gu� aux oubliettes, la promotion de la pratique sportive en milieu scolaire constitue l’axe principal de la nouvelle politique pr�n�e par le gouvernement qui vient combler un vide souvent d�cri� par les sp�cialistes de l’EPS. Dans ce contexte, M. Boulaoued Abdelkrim, inspecteur d’EPS de la wilaya de S�tif, membre du bureau ex�cutif de la F�d�ration alg�rienne du sport scolaire et membre du groupe sp�cialis� des programmes d’EPS au minist�re de l’Education nationale, parle du r�le et de la place du sport scolaire dans la d�tection des talents et par voie de cons�quence dans le d�veloppement de notre sport. “Le sport scolaire est un outil privil�gi� d’apprentissage de la vie au travers de la vie associative et de la pratique sportive. Cela passe par l’apprentissage de la responsabilit�, de la citoyennet�. De m�me, le sport scolaire donne � tous les �l�ves les m�mes droits et les m�mes devoirs ainsi que la possibilit� de s’exercer au respect de la r�gle, de l’adversaire et de l’arbitre. En outre, le sport scolaire privil�gie l’engagement collectif. En valorisant la notion d’�quipe, les activit�s sportives scolaires offrent les conditions favorables pour que se cr�ent ces liens particuliers qui permettent des �changes fraternels. Enfin, respect des autres, tol�rance, camaraderie, convivialit�, f�te, guident nos manifestations qui sont un lieu d’�panouissement, de solidarit�s collectives et de formation � l’�thique sportive, contribuant ainsi � �viter toute forme de violence. L’�ducation physique et sportive n’est-elle pas un remarquable outil pour pr�parer les nouvelles g�n�rations � l’�cole de l’effort, de la pers�v�rance, de la volont�, de l’abn�gation ? Si la vie doit �tre comp�tition, progr�s, perfectibilit� humaine au plan technique, technologique, scientifique, alors l’�ducation physique doit trouver dans l’�cole une place de choix, � la condition de se fonder sur un support sp�cifique : le sport” dira M. Boulaoued. Afin de redynamiser la pratique sportive � l’�cole, le gouvernement a adopt� une nouvelle loi sur l’EPS. Cette nouvelle loi sur l’EPS entend accorder une plus grande importance au sport scolaire, afin d’�largir la base des pratiquants, laquelle s’est sensiblement r�duite au point de n’avoir aucun r�le dans le mouvement sportif national. Un plan d’action � long terme a �t� �labor� afin de concr�tiser cet objectif, en se basant sur la nouvelle loi sur l’�ducation physique et sportive adopt�e en juillet dernier par l’APN. “L’�ducation physique et sportive perfectionne les conduites motrices, am�liore la s�curit� et l’efficacit� des actions ainsi que l’aisance du comportement. Elle favorise le d�veloppement corporel, psychologique et social. L’�l�ve, qui conna�t mieux ses limites, am�liore ses performances et se situe parmi les autres. Le go�t durable des pratiques sportives concourt � l’�quilibre et � la sant�, affermit les sens de l’effort, habitue � l’action collective. C’est pourquoi, l’�ducation physique et sportive est une �ducation � la responsabilit�. C’est une �ducation globale visant le respect de l’autre, l’entraide, la solidarit� et l’autonomie, fondement de la citoyennet�. Pour atteindre ces objectifs, de nombreuses activit�s physiques et sportives sont enseign�es dans les �tablissements scolaires”, affirme M. Boulaoued. Pour ce responsable, la pratique du sport en milieu scolaire n’a fait l’objet de gu�re d’attention ces derni�res ann�es. Les horaires de cours ne tiennent pas compte de la sp�cificit� de l’activit� sportive. Ainsi, le temps r�serv� � la pratique du sport est non seulement trop r�duit, mais il est �galement mal programm� dans la journ�e. Au niveau de l’enseignement moyen, il n’est pas rare que 50 minutes soient r�serv�es au cours d’�ducation physique entre le cours de math�matiques et un cours de science. Il reste d�s lors peu de temps � l’�l�ve pour se rafra�chir. “C’est la raison pour laquelle le sport doit pouvoir �tre pratiqu� dans un laps de temps qui permet une saine pratique de l’activit� et qui se termine par une douche afin d’assurer une hygi�ne parfaite. Par ailleurs, le sport � l’�cole doit avant tout �tre “le sport pour tous”. Or, il n’est pas rare de constater chez les �l�ves un rejet de la pratique du sport. Plus que de leur donner envie, le sport � l’�cole a parfois pour cons�quence d’�loigner les jeunes de la pratique d’une activit� sportive. Ainsi, l’�l�ve peut parfois se sentir d�valoris� par la pratique d’un sport face auquel il �prouve des difficult�s physiques. Or, la pratique du sport � l’�cole ne doit pas �tre consid�r�e comme �tant une corv�e. Si le sport � l’�cole doit tendre au d�veloppement musculaire de l’�l�ve, � son bien-�tre physique, au respect par lui des autres et des r�gles ainsi qu’� l’apprentissage de l’hygi�ne, il doit aussi donner � l’�l�ve le go�t du sport et l’envie de le pratiquer en dehors des murs et des horaires de l’�cole. Dans les limites de l’encadrement p�dagogique et du mat�riel disponibles, l’�l�ve doit avoir la possibilit� de pratiquer le sport qui lui convient le mieux. Donner aux �l�ves le go�t du sport et des valeurs qu’il v�hicule (esprit d’�quipe, de solidarit�, go�t de l’effort) en leur faisant pratiquer des activit�s sportives adapt�es � leurs capacit�s et en d�veloppant des synergies entre les �tablissements scolaires et les clubs sportifs avoisinants, ce qui permettrait aux �l�ves de d�couvrir les sports qu’ils peuvent pratiquer apr�s l’�cole et sans difficult� de d�placement”, dira-t-il. Les �preuves du bac et du BEF sportifs seront obligatoires cette ann�e. Elles concerneront les candidats scolaris�s aussi bien que ceux qui ont suivi leur cursus. Elles se d�rouleront du 2 au 20 mai 2005. La circulaire portant institution de l’�ducation physique dans les examens du bac et du BEF a �t� �mise, le 17 d�cembre 2003, par l’Office national des concours. Les disciplines � concourir sont la vitesse (800 m/gar�ons, 600m/filles), saut en longueur, lancer du poids (5/kg, 3kg/filles) et demi-fond. Pour les �l�ves dispens�s de la pratique du sport (la plupart des filles), seuls les m�decins de l’hygi�ne scolaire sont habilit�s, � d�livrer la dispense en question ou valider celles �mises par les m�decins exer�ant au niveau des CHU (Centres hospitalo-universitaires). “Concernant la wilaya de S�tif, tout est fin pr�t pour le BEF sportif, o� tout a �t� mis en place afin d’accueillir les 30012 �l�ves inscrits et ce, malgr� quelques probl�mes rencontr�s, notamment le manque d’enseignants. Sur les 161 CEM de la wilaya, 44 �tablissements �taient d�pourvus de professeurs d’EPS. On a �t� oblig� de d�tacher certains enseignants dans le cadre du compl�ment d’horaire, et du b�n�volat et ce, pour pr�parer les �l�ves de ces �tablissements aux �preuves du BEF sportif. Aussi, le manque d’infrastructures sportives a �t� enregistr� dans la wilaya, surtout dans les �tablissements reconvertis du primaire au moyen. Mais avec la collaboration des services de la jeunesse et des sports, certaines infrastructures sportives ont �t� mises � la disposition du secteur de l’�ducation pour ces �preuves sportives. Ainsi, 68 centres d’examens ont �t� d�sign�s pour la circonstance et encadr�s par plus de 200 enseignants d’EPS”, conclut-il.
Imed Sellami

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