Actualités : TAYEB LOUH L'A ANNONCE JEUDI DERNIER
“Le code du travail va être revu”


“Je procéderai prochainement à l’installation d’un groupe de travail chargé de la révision du code du travail", a déclaré Tayeb Louh, jeudi dernier, en marge de la journée d’information et de sensibilisation sur les préventions des risques professionnels en Algérie. Un séminaire organisé par l’INPRP à l’occasion la Journée mondiale pour la sécurité et la santé du travailleur. Le ministre a indiqué que le groupe de réflexion qu’il présidera sera ouvert aux représentants du patronat et à ceux de l’Union générale des travailleurs algériens, UGTA.
Saïda Azzouz- Alger (Le Soir)- Partant du fait que certains articles de l’actuel code du travail "ne sont ni en faveur de l'économie algérienne, ni en faveur du patronat, encore moins en faveur des employés ", Tayeb Louh a affirmé que la commission qui travaillera sur le projet du nouveau code du travail " s’attellera à trouver une meilleure formule "pour défendre les intérêts des uns et des autres. La révision concernera principalement la loi 90/02, relative à la prévention et aux règlements des conflits au travail, la loi sur l'emploi, celle relative l’emploi de la main-d’œuvre étrangère et la loi 90/14 relative au droit syndical, a affirmé l’ex-secrétaire général du Syndicat national des magistrats, qui n’en dira pas plus à ce sujet. Allons-nous vers la restriction des libertés syndicales et de la révision du droit à la grève ? La question restera sans réponse. Harcelé par des journalistes qui n’ont pas trouvé grand-chose à "tirer" de son discours inaugural, le ministre a précisé que le groupe de travail qui "examinera" les propositions du gouvernement, celles du patronat et de l’UGTA, s’inspirera "des expériences d’autres pays pour les adapter à la réalité algérienne". Tayeb Louh considère que "le principe de la permanisation absolue dans un poste de travail" ne devrait plus exister. Abordant la question de la privatisation, le ministre du Travail et de la Protection sociale a révélé que son département a instruit les SGP pour inclure dans les contrats de privatisation des entreprises l’obligation de préserver l’emploi "faute de quoi le contrat sera résilié". A l’occasion de la commémoration du 28 avril, Journée internationale pour la sécurité et la santé au travail, que l’Algérie fête pour la première fois à l’initiative de l’Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP), le ministre a déclaré qu’il y a eu 42 000 victimes d'accidents de travail et de maladies professionnelles au cours de l'année 2004. On ignore le nombre d’accidents mortels. Le secteur de la construction bat le sinistre record du nombre d’accidents et d’accidents mortels retient-on de cette journée d’information à laquelle ont assisté le secrétaire général de l’UGTA et celui du CNPA pour le compte du patronat. Ce séminaire a été l’occasion de présenter l’INPRP. Dans un bref exposé, le docteur Illes, directrice de cet institut, a mis en exergue les missions de son organisme, dont l’objectif premier est de conseiller les employeurs en matière de prévention des risques professionnels. Le représentant du Bureau international du travail a axé son intervention sur la situation dans le monde. Il a révélé que plus de 2 millions de personnes meurent chaque année d'un accident ou d'une maladie liée au travail. "Soit un accident mortel toutes les 10 minutes." Il n’a pas manqué d’appeler les Etats du Sud à la vigilance à l’égard de la délocalisation des entreprises des pays du Nord. Des entreprises qui, a-t-il souligné, recourent à la délocalisation, compte tenu de l’importance du coût de la prise en charge de la sécurité et de la santé dans le Nord.
S. A.



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