R�gions Est : BR�VES DE S�TIF

Les routes, un �cueil au d�veloppement
Constat tr�s alarmant, les routes sont en �tat de d�gradation tr�s avanc�, des fissures et des fosses sont apparentes. Ce fait est accentu� par le relief montagneux de la r�gion. Transporteurs, commer�ants et particuliers, ne se lassent pas de parler de ces routes impraticables qui liaient les populations des villages � leur chef-lieu et ce dernier au reste du pays.

La chert� du transport de marchandises ou de voyageurs est l’un de ces effets les plus marquants. Les travaux de r�paration entrepris �a et l� ne sont que de la poudre aux yeux et l’int�r�t public accord� � ce probl�me n’a pas trouv� son �cho aupr�s des autorit�s concern�es, puisque la situation perdure depuis des ann�es.

Le ch�mage, ce mal qui ronge la jeunesse
Le ch�mage touche une grande partie de la soci�t�. Des centaines de jeunes de diff�rentes communes peuplent les caf�s et les rues, vivant seulement de l’espoir de voir leur situation changer, ou pensant rejoindre les leurs partis vivre sous d’autres cieux plus cl�ments. Quant � la politique d’emploi de jeunes, les ch�meurs n'ont encore rien vu, hormis des affiches et des paroles en l’air. Des agences comme l’ANSEJ n’ont que quelques rares b�n�ficiaires, “d�crocher un cr�dit bancaire est plus dur que le visa”, ironise Hakim, un licenci� en ch�mage. L’euro, l’argent des �migr�s retrait�s, att�nue la crise provoqu�e par le ch�mage, un nombre important de familles vivent de ce revenu qui a permis �galement des investissements quoi que limit�s dans le domaine de l’habitat.

Les services publics, ces grands absents
L’usage �tendu de la t�l�phonie mobile a r�ussi � casser l’isolement dans lequel vivaient les citoyens de la r�gion. Cependant, le besoin d’un r�seau de t�l�phonie fixe est plus que n�cessaire. Except�e la commune de Bouandas, toutes les autres sont priv�es de lignes t�l�phoniques fixes, ce qui a emp�ch� jusqu’� pr�sent l’ouverture de cybercaf�s. Un enseignant du village d’Aguemoun est contraint de parcourir 25 km et de payer quatre-vingt dinars en frais de transport pour pouvoir se connecter � Internet, et m�me parcours � faire si l’on a besoin d’un fax. Le gaz de ville n’a pas trouv� son chemin vers cette haute r�gion, connue pour ses hivers rigoureux. On s’arme de bouteilles de butane, de mazout et de bois pour mener un combat acharn� face au grand froid. On s’�quipe de bougies pour faire face aux coupures si fr�quentes et si longues de l’�lectricit� que les citoyens se demandent s’ils sont des abonn�s de Sonelgaz � part enti�re ? Ajoutez � cela les caprices de la nature qui a encore son emprise sur ces montagnards, auxquels elle rend la vie dure. En effet, au milieu du printemps, et au moment o� les sommets sont encore enneig�s, plusieurs villages souffrent d�j� de la p�nurie de l’eau. Souk-El-Had et les villages qui l’entourent en sont l’exemple. Fontaines, sources et oueds, la r�gion regorge de ressources hydriques mais sans qu’elles ne soient exploit�es.

La l�thargie culturelle
Il existe un seul centre culturel et une seule biblioth�que communale pour les quelques quarante mille habitants de la da�ra. Les activit�s culturelles se limitent � des manifestations organis�es occasionnellement, c�l�bration du 20 Avril ou du 5 Juillet. Les rares associations qui activent dans le domaine continuent d’exister en d�pit du manque de financement et m�me de si�ges ad�quats. L’association culturelle des jeunes de Bousselam, log�e dans une pi�ce au milieu de locaux abandonn�s, o� l’espace fait grand d�faut, mais quand les moyens le permettent, l’association remplissait, par une exposition ou un gala, le grand vide culturel qui r�gne en ma�tre. “Ils d�pensent des milliards dans des festins et des activit�s fictives, tandis qu’ils ferment les vannes aux associations cr�atives et qui ont un contact direct avec le citoyen”, d�clare Salim, un membre de l’association. B. S.

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