Actualit�s : PRIVATISATION ET MONDIALISATION
Hamrouche rompt le silence


L’ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, �refait surface� plus d’une ann�e apr�s s’�tre impos� un silence herm�tique avant m�me l’entame de la campagne pr�sidentielle. Hamrouche s’exprimera demain, lundi, � l’occasion d’une conf�rence-d�bat qu’il animera au club des cadres de la Conf�d�ration des cadres de la finance � Didouche-Mourad � Alger.
Kamel Amarni- Alger (Le Soir) - Le th�me de la conf�rence, �Privatisation, pr�alable et ou cons�quences de la mondialisation �, est certes de nature �conomique. Il n’en reste pas moins que �la sortie� est � connotation politique �vidente. C’est dans le sillage du train de reformes que son gouvernement a engag� en 1989 qu’�tait enclench� le processus des privatisations en Alg�rie, justement. Homme fort du r�gime Chadli, dont il �tait le v�ritable num�ro 2, Hamrouche aura �t� au cœur de la crise politique qui secoue le pays depuis la fin de la d�cennie 1980. Son gouvernement tombait le 4juin 1991 comme cons�quence directe de la tristement c�l�bre d�monstration de force du FIS qui a occup� les rues d’Alger plusieurs jours durant.C’est depuis cette date-l� que Hamrouche versera dans l’opposition. A sa mani�re, toutefois. Membre tr�s influent de l’ancienne �quipe dirigeante du F L N , Hamrouche se met dans le camps des �r�conciliateurs � mais n’a pas pris part � la conf�rence de Sant’ Egidio . Aussi, s’est-il constitu�, � d�faut d’un nouveau parti que ses proches r�clament, un puissant r�seau que l’on retrouve � tous les niveaux. Au sein du FLN, le courant des �hamrouchiens� est l’un des plus importants. Au point de pouvoir placer des ministres au gouvernement. A l’image du ministre de la Ville Abderrachid Boukerzaza, et l’ex-ministre du Tourisme, Mohamed- Seghir Kara, tous les deux ayant d’ailleurs �t� exclus du FLN en 1999 pour avoir soutenu la candidature de Hamrouche contre… Abdelaziz Bouteflika ! Candidat donc malheureux � la succession de Liamine Zeroual, Mouloud Hamrouche a surpris par la vivacit� et la qualit� de sa campagne �lectorale en 1999, incontestablement la meilleure d’entre toutes les autres. S’�tant rendu compte que �les jeux �taient faits d’avance�, pour reprendre une formule qu’il aime � r�p�ter � la veille des grands rendez-vous, Hamrouche et le fameux groupe �des six� se retirent le 14 avril 1999 de la course � la pr�sidentielle mettant le candidat du pouvoir �hors jeu�, situation qui l’a d’ailleurs complex� durant cinq ans. Observateur politique parmi les plus avertis et les plus �cout�s en Alg�rie, ce sera, encore une fois, Hamrouche qui, cinq ann�es plus tard, pr�voira et pr�viendra de ce qui allait effectivement advenir du rendez-vous du 8 avril 2004. L’ancien chef de gouvernement, pr�tendant � la candidature, qui si�gera avec les autres concurrents de Abdelaziz Bouteflika, moins Louisa Hanoune, dans un comit� �anti-fraude � renoncera subitement � une candidature jamais annonc�e par ailleurs ! A ses alli�s, il confiait lors d’une r�union : �Les jeux sont faits � l’avance au profit de Abdelaziz Bouteflika, un haut responsable me l’a confirm�.� Ce disant, Hamrouche propose aux autres candidats de l’imiter en retirant leurs candidatures respectives. Grosse d�ception chez les autres candidats mais le temps a fini par donner raison � Hamrouche et � ce �haut responsable�. L’ancien chef de gouvernement, qui ne s’est jamais exprim� publiquement sur cet �pisode qui pr�cipitera l’Alg�rie dans un authentique retour aux ann�es de plomb, le fera-t-il � l’occasion de sa sortie de demain ? Difficile de l’affirmer s’agissant d’un homme qui, comme Bouteflika avant lui, fait du silence une fa�on de faire de la politique…
K. A.

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