Actualit�s : AFFAIRES KHALIFA, BDL, CA BANK, WALI DE BLIDA ET SCANDALE DU FONCIER
Op�rations mains propres ou r�glements de comptes ?


Depuis l’�clatement au grand jour de l’affaire Khalifa, de plus en plus de scandales meublent la chronique judiciaire. La presse en fait ses choux gras. Ce qui ajoute � cette impression de guerre livr�e � la corruption. Or, de cela s’agit-il r�ellement ?
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Instruit par d’inabouties campagnes similaires men�es nagu�re, l’Alg�rien doute. Pour lui, il n’est pas exclu que ces scandales ne cachent, en v�rit�, une f�roce rivalit� entre clans. Et le soup�on, chez lui, reste fort malgr� cette cadence soutenue qui donne � la campagne pr�sente l’allure d’une lutte r�solue contre la corruption. En d�pit aussi des discours � propos de la lutte contre ce fl�au du pr�sident de la R�publique et du chef du gouvernement. Le traitement dont fera l’objet le dossier relatif au foncier agricole, sur lequel focalise quasi prioritairement le gouvernement, renseignera, dans une certaine mesure, sur le degr� d’engagement des pouvoirs publics. Ceci m�me s’il est vrai que la justice se saisit de plus en plus d’affaires li�es � la corruption ou, en g�n�ral, au crime �conomique. L’affaire du groupe Khalifa reste, de par sa dimension et du traitement m�diatico-politique qui l’a entour�e, des plus saillantes. D’ailleurs, trois ann�es apr�s qu’elle eut �clat�, elle n’a pas livr� tous ses secrets. L’ann�e 2003 a vu �galement le retrait d’agr�ment � la Banque commerciale et industrielle (BCIA). L’affaire BCIA avait, rappelons- le, comme �l�ment central "les trait�s avalis�s", avant que d’autres "�l�ments" ne viennent, au fil de l’enqu�te judiciaire, s’y greffer. Faudra-t-il, par ailleurs, citer l’affaire de la BDL qui, elle aussi, a fait �merger un scandale. Le secteur bancaire ne d�tient cependant pas l’exclusivit� en mati�re de manquement � la l�galit�. D’autres acteurs de la vie �conomique et sociale s’en trouvent aussi concern�s. Tout r�cemment, le tribunal d’Alger a abrit� le retentissant proc�s de l’ex-wali d’Oran, Bachir Frik. Il a �t� condamn�, apr�s 7 jours d’audiences, � huit ans de prison ferme pour des d�lits commis au moment qu’il �tait en fonction. Hier, c’�taient l’ex-Duch d’Alger et un promoteur immobilier qui ont �t� mis sous mandat de d�p�t par le parquet g�n�ral pr�s la cour d’Alger. Leur affaire a trait au foncier. L’ex-Duch est accus� d’avoir d�livr� un permis de construire non conforme au promoteur immobilier. Les faits remontent � la fin des ann�es 90. Ceci alors qu’� Blida, la police, sur instruction du parquet, a proc�d�, hier �galement, � l’arrestation du fils du wali. L’affaire aurait un lien avec les fameuses factures "surfactur�es" que le maire de Blida, on s’en souvient, avait refus� de signer. Le fils du wali, plus clairement, serait impliqu� dans un trafic de v�hicules. La wali, le m�me jour, a vu sa d�mission accept�e par la tutelle. Lundi dernier, � Sidi-Bel- Abbes, l’ex-directeur de la BNA et un client ont �t� mis en garde � vue. L’ex-directeur aurait accord� � son client un cr�dit de 5 milliards de centimes sans prendre en compte la garantie des deniers de l’Etat. Cette �num�ration de cas de poursuites ou de condamnations judiciaires est loin d’�tre exhaustive. Le rappel poursuit de situer l’entrain mis par la justice � combattre la corruption. Cet entrain sera-t-il cependant maintenu ? L� est la question.
S. A. I.

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