Le d�cor est apocalyptique. A l’entr�e du tunnel d’Aokas, sur la RN9 et � 25km de B�ja�a, un monticule de terre et de pierres, surplomb� d’�normes rochers, bloque la route nationale. Un pan entier de la montagne s’est d�tach� dans la nuit du lundi, emportant dans sa chute l’ancienne route du cap et obstruant l’entr�e du tunnel. L’�boulement est tel qu’il a d�truit une partie du tablier dudit tunnel, et un tron�on d’une des deux conduites d’AEP venant de La�nsar Azazga et desservant les communes de B�ja�a, Oued Ghir et Tala-Hamza.
Arriv� hier en catastrophe pour s’enqu�rir de la situation, M. Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, a pu constater l’ampleur de la calamit� et de la difficult� de la t�che, compliqu�e par le relief accident� et fragilis� du site. Pour mieux cerner le probl�me, Amar Ghoul n’h�sitera pas � embarquer dans un fr�le canot pneumatique de la Protection civile, afin de contourner l’�boulis et acc�der au tunnel par l’autre bout. Parmi les d�cisions prises pour pallier la d�fection de ce tron�on, il a �t� d�cid� d’assurer d�s aujourd’hui un transport gratuit par voie maritime, qui sera assur� par une flottille de 10 embarcations l�g�res, encadr�e et s�curis�e par la pr�sence de la Protection civile et des gardes-c�tes. C�t� v�hicules, une piste d’�vitement a �t� ouverte entre Aokas et Tichy, en passant par Tizi-N’berber et Tala-Khaled. N�anmoins, elle ne concernera que les v�hicules l�gers, et exceptionnellement les petits fourgons de transport des voyageurs. Les gros tonnages devront, quant � eux, emprunter les RN 5 et 75. Concernant le d�gagement de la route remblay�e, le ministre a fait appel � l’entreprise Cosider pour acc�l�rer la cadence quelque peu ralentie, imprim�e au chantier par l’entreprise intervenante, � savoir la SNTP. Il est fait appel aussi � des experts allemands et fran�ais pour proc�der � une �tude g�ologique d�taill�e du site, ainsi qu’� des experts artificiers pour �tudier la faisabilit� de l’usage d’explosifs sur les lieux. Sinon, l’�ventualit� de faire appel � des remorqueurs pour tracter les rochers par voie maritime n’est pas � �carter. Suite � cela, M. Ghoul a proc�d� � l’inspection du chantier d’�vitement de la ville de B�ja�a au niveau du village d’Aboudaou. Il affichera son m�contentement en apprenant que les d�lais de r�alisation de ce tron�on routier d’une longueur de 3 km ont �t� fix�s � 14 mois. Il donnera des directives pour les ramener � 3 mois, en d�clarant que les entreprises qui ne sont pas capables de suivre le rythme de la dynamique de son d�partement sont pri�es de se retirer. C’est au port de p�che de B�ja�a qu’il terminera sa tourn�e en inspectant les nouveaux quais, et d’o� il exhortera les responsables locaux � privil�gier l’usage du bois dans la construction de quais de p�che futurs.
Samir Mokrane

Nombre de lectures :

Format imprimable