Actualit�s : TRAIN ALGER-ANNABA
Descente surprise des gendarmes


Le train reliant Alger-Annaba a fait l’objet d’une descente inopin�e des �l�ments de la Gendarmerie nationale. Cela entre dans le cadre de la lutte contre la petite et moyenne criminalit�, mais �galement pour intercepter les r�seaux de trafiquants qui empruntent le rail afin d’�chapper au contr�le routier.
De notre envoy� sp�cial � Annaba Amir G.
21h tapantes. Le train bond� d�marre. Discr�tes, les unit�s sp�ciales de la gendarmerie se cantonnent dans le dernier wagon. Sans ameuter les passagers, elles attendent le moment opportun pour passer � l’action. Avant m�me le d�but de l’op�ration, les mailles des filets se sont r�v�l�es efficaces. Un individu, surgissant du n�ant, rattrape le train en marche. En choisissant le dernier wagon, l’infortun� �tait loin de se douter qu’il entrait en plein milieu des gendarmes. Une fouille minutieuse a permis de d�couvrir que l’intrus n’avait pas son billet mais portait sur lui une arme redoutable. Il s’agit d’un couteau � cran d’arr�t dont la partie tranchante a �t� truff�e d’orifices. Un coup port� � une personne avec cet instrument serait fatal, puisque les trous de la lame laissent p�n�trer des poches d’air. La mort de cette mani�re est instantan�e. Le malfrat “travaille” avec quatre de ses complices �parpill�s dans les diff�rents compartiments du train. 23h. L’ordre est donn� pour investir le reste des wagons. D’un œil avis�, les gendarmes recherchent les personnes suspectes. C’est ainsi que plusieurs voyageurs ont �t� transf�r�s dans les wagons r�serv�s � la gendarmerie. Il s’agit d’individus retrouv�s dans un �tat d’�bri�t� avanc�e ou ne justifiant d’aucune pi�ce d’identit�. Des cris fusent de l’avant d’un compartiment. Un jeune homme d’environ 25 ans refuse de se conformer au contr�le. Il demande � voir le chef. Une fois devant lui, Abdelhak obtemp�re. Les gendarmes retrouvent sur lui cinq plaques de psychotropes. “Elles ne sont pas � moi, je les garde pour Dja�far.” Les recherches s’activent pour retrouver Dja�far. Un sexag�naire sort de la foule et se pr�sente aux forces de l’ordre. “Les cachets sont � moi, je suis atteint d’une maladie mentale”, argue Dja�far, certificats m�dicaux � l’appui. Loin d’�tre dupes, les gendarmes soup�onnent une machination, m�me si les concern�s ont assur� que les pilules ont �t� laiss�es chez Abdelhak afin d’�viter que le vieil homme ne soit agress�. Celui-ci serait connu dans le milieu des toxicomanes. Dja�far pr�cise qu’il se rendait � l’h�pital de S�tif pour un rendez-vous chez le m�decin et que Abdelhak �tait une vague connaissance. Une fois dans le wagon r�serv� � la gendarmerie, les deux personnes nient toute id�e de trafic. Le vieil homme explique qu’il est h�berg� par le service social de Dely- Ibrahim et qu’il est devenu d�pressif depuis son divorce il y a 4 ans. Abdelhak, quant � lui, jure par tous les saints qu’il n’a rien � voir avec la vente des psychotropes. Il plaide son innocence du fait qu’il est orphelin depuis que ses parents ont �t� tu�s par les terroristes et SDF depuis que ces m�mes terroristes ont d�truit la maison familiale, � Ouled Allel (Sidi-Moussa � Alger). Au fil des kilom�tres, l’atmosph�re se d�tend, m�me si toutes les places du wagon sont occup�es par des personnes interpell�es. Abdelhak se permet m�me des caprices. Il demande qu’on lui rembourse les deux paquets de cigarettes Rym qu’il a �gar�s dans le train. “J’en ai besoin pour les griller dans la cellule o� l’on va m’enfermer. Assur�ment lass� par le tapage fait par Abdelhak, l’officier de gendarmerie rembourse de sa poche le prix des deux paquets de cigarettes. Le hasard aura voulu que Abdelhak et Dja�far soient plac�s en face de nous. Feignant ne pas se conna�tre, les deux individus ont adopt� un comportement plut�t complice quand on a fait mine de s’endormir. Notre oreille de journaliste nous a m�me permis d’entendre la version des faits qu’ils ont convenu de raconter une fois pr�sent�s devant le procureur de la R�publique. Le premier groupe de personnes a �t� confi�e � la brigade comp�tente de Bouira. Dja�far et Abelhak ont quitt� le train � Bordj Bou-Arr�ridj, accompagn�s des gendarmes. Quoi qu’il en soit, les familles et autres personnes pr�sentent en ce 17 mai dans le train Alger-Annaba n’ont pas manqu� de montrer leur soulagement de voir les gendarmes veiller sur leur qui�tude tout le long du voyage.
A. G.

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