Le Soir d’Alg�rie : Le directeur de la publication du quotidien Le Soir d’Alg�rie, Fouad Boughanem, et le chroniqueur Hakim La�lam, et auparavant d’autres journalistes d’autres titres, ont �t� condamn�s pour d�lit de presse � des peines d’emprisonnement ferme. Quelle r�action cette situation vous sugg�re-t-elle ?
Ali Djerri : Nous sommes � la fois choqu�s et indign�s. D’autant qu’apr�s l’emprisonnement du directeur du Matin, l’organisation a adress� une lettre au pr�sident de la R�publique dans laquelle elle lui demandait la lib�ration de Benchicou ainsi que de mettre fin aux pressions et au harc�lement que subissent les journalistes et les m�dias. On constate, malheureusement, que le pouvoir alg�rien persiste dans sa d�marche liberticide. En t�moigne la condamnation � la prison ferme des confr�res du Soir d’Alg�rie. L’APFW, plus que d�noncer cette condamnation, renouvelle son appel au pr�sident de la R�publique pour la cessation du harc�lement � l’encontre de la presse.
L.S. : Votre organisation, engag�e pour la libert� de la presse dans le monde arabe, pr�voit-elle d’entreprendre des actions de soutien aux journalistes et la presse alg�rienne ?
A. D. : Le comit� ex�cutif de l’organisation est inform� de la situation qui pr�vaut en Alg�rie. Il est inform� des condamnations prononc�es des confr�res du Soir d’Alg�rie. Il d�finira tout prochainement les formes d’actions � entreprendre. Mais, faudra-t-il vous rappeler que l’organisation a d�j� entrepris de sensibiliser les pouvoirs arabes autour de la question de la d�p�nalisation du d�lit de presse. Le deuxi�me congr�s de l’organisation est une occasion suppl�mentaire pour renouveler la demande. L’organisation travaille, par ailleurs, � la mise en place � Alger d’un observatoire r�gional de la libert� de la presse. Prioritairement, l’APFW agit pour qu’aucun journaliste n’aille en prison pour ses �crits.
Propos recueillis par S. A. I.

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