Actualit�s : BRAHIM BRAHIMI, PR�SIDENT DU CENTRE ALG�RIEN POUR LA LIBERT� DE LA PRESSE (CALP)
La situation est grave


Le Soir d’Alg�rie : Le directeur de la publication du quotidien Le Soir d’Alg�rie, Fouad Boughanem, et le chroniqueur Hakim La�lam, et auparavant d’autres journalistes d’autres titres, ont �t� condamn�s pour d�lit de presse � des peines d’emprisonnement ferme. Quelle r�action cette situation vous sugg�re- t-elle ?
Brahim Brahimi : Le premier communiqu� du Calp est tr�s clair. Nous avons demand� l’abrogation des amendements du code p�nal relatif � la diffamation. Des amendements qui vont � l’encontre des lois internationales et m�me du code de l’information de 1990 qui avait supprim� l’offense au chef de l’Etat. Nous avons �galement demand� que les journalistes et, au-del�, l’ensemble des citoyens, ne soient pas emprisonn�s pour leurs opinions. C’est scandaleux que des journalistes soient condamn�s � la prison, que d’autres soient convoqu�s tous les mardis au niveau des tribunaux. Nous avons d�j� relev� que l’ann�e 2004 a �t� tr�s dure pour la presse alg�rienne : deux ann�es de prison pour Mohamed Benchicou, six mois pour Hafnaoui Ghoul et de nombreuses interpellations par la police judiciaire. L’Alg�rie est devenue la ris�e du monde, � tel point que des intellectuels qui nous ont aid�s pendant la guerre de Lib�ration reprennent aujourd’hui de militer pour d�fendre la libert� de la presse en Alg�rie. En t�moigne la liste des 306 intellectuels publi�e par la presse alg�rienne et qui se sont offusqu�s du comportement des autorit�s alg�riennes � l’encontre de la presse. S’ils ont d�cid� d’agir, c’est que la situation est tr�s grave.
L. S. : Votre organisation, engag�e pour les libert�s de la presse et d’expression, pr�voit-elle d’entreprendre des actions de soutien aux journalistes et la presse alg�rienne ?
B. B. :
Le CALP doit se r�unir pour d�terminer une position. Mais ses membres sont autoris�s � se prononcer � titre individuel sur des situations bien pr�cises, comme c’est le cas � pr�sent avec la condamnation � la prison ferme des journalistes du Soir d’Alg�rie. Il y a lieu, par ailleurs, de signaler que le Calp a une fonction de veille, d’alerte. Il signale les actions n�gatives ou positives des autorit�s en mati�re de libert� de la presse. Il prend position lorsqu’il constate des actions ill�gales, comme celles de ce procureur de la R�publique qui a requis six mois de suspension � l’encontre du Soir d’Alg�rie. Aucun texte ne pr�voit cela. Le Calp, enfin, �labore des rapports annuels sur la situation de la libert� de la presse qu’il diffuse � travers le r�seau international de l’Ifex.
Propos recueillis par Sofiane A�t Iflis

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