Culture : CIN�MA/TIZI OUZOU
Une autorisation pour filmer une s�quence de 4 mn !


Un jeune cin�aste amateur de Bouzegu�ne a couru pendant cinq mois derri�re une autorisation pour tourner une s�quence de 4 mn et clore son court-m�trage de 22 mn en tamazight, Le labyrinthe des sentiments, r�alis� � compte d’auteur et sans la moindre subvention.

Sc�nario et demande en main, Omar Amroun dit avoir �t� ballott� entre l’APC d’Azazga, lieu concern� par les prises de vue, et la direction de la culture de Tizi Ouzou, pendant cinq mois. Un parcours du combattant jalonn� de p�rip�ties burlesques et sarcastiques, selon le r�alisateur qui n’en revient pas de ce qu’il consid�re comme des entraves � la promotion de la culture en g�n�ral, et amazighe en particulier dans son propre fief. Press� par des �ch�ances qui lui imposent de pr�senter une copie de son film avant le 16 juin pour participer aux festivals et rencontres du cin�ma pr�vues cet �t�, le r�alisateur qui s’est heurt�, selon lui, au refus de la direction de la culture de Tizi Ouzou, a finalement �t� invit� par cet derni�re � se rapprocher du minist�re de la Culture qui lui a d�livr� sans trop de probl�mes le 10 mai dernier la fameuse autorisation. Le jeune r�alisateur n’en revient pas de cette bureaucratie qui lui a fait perdre trop de temps et d’argent. Pourtant, s’indigne-t-il en exhibant le Story board, son court-m�trage qui retrace un pan de vie d’un sculpteur alg�rien pers�cut� par un groupe terroriste pendant la d�cennie noire n’est attentatoire � aucune esp�ce de symbole ou valeur. Et pour “rassurer ceux qui voient le danger partout”, il pr�cise que l’ex-�glise d’Azazga jouxtant les marches menant � la petite esplanade concern�e par les prises de vue n’est nullement concern�e par les sc�nes qu’il projette de filmer (un musicien entour� de badaus). Dans les pays � tradition cin�matographique, ce genre de d�marches rel�ve de la routine. La commission du film de la ville n’est sollicit�e pour une autorisation sur demande �tablie 4 jours avant la date pr�sum�e du tournage que lorsque ce dernier est susceptible de g�ner la circulation automobile et/ou pi�tonne, ce qui n’est pas le cas de ce court-m�trage. Si la voie publique n’est pas d�rang�e et que les prises de vue sont effectu�es cam�ra � l’�paule ou sur tr�pied, le tournage sans autorisation est permis. M�me de pays � pays, la d�marche n’exc�de pas une semaine via les ambassades. Les villes et r�gions qui y voient une excellente opportunit� de faire conna�tre leurs sites dans l’optique de retomb�es �conomiques et touristiques se font une joie d’accueillir les �quipes de tournage. Faciliter ce genre de d�marches dans notre pays pour les jeunes cin�astes est imp�ratif pour ne pas d�courager la cr�ation cin�matographique d�j� r�duite � sa plus simple expression. S. Hammoum

 

La saga d’Arezki El-Bachir, le c�l�bre bandit d’honneur des A�t-Ghobri (Azazga), bient�t � l’�cran

Le r�alisateur Djamel Bendedouche est sur le point de donner le premier coup de manivelle du film, “probablement, apr�s le prochain mois de Ramadhan”, nous confiera Djamel Bendedouche qui est, �galement, l’auteur du sc�nario racontant la vie du c�l�bre bandit d’honneur, Arezki El-Bachir. Il s’agira, selon le r�alisateur, d’une fresque historique qui s’attachera � restituer la r�alit� sociale, �conomique et politique de l’�poque (fin du XIXe si�cle) domin�e par l’oppression coloniale, avec son lot de mis�re et d’injustices subies, au quotidien, par le peuple alg�rien. A travers la saga d’Arezki El-Bachir qui symbolise le rejet et la remise en cause de ce syst�me, Bendedouche tentera de transcrire des images d’atmosph�re, avec les contradictions et les clivages induits par le syst�me colonial qui a instaur� un v�ritable r�gime d’apartheid mettant face � face la minorit� privil�gi�e d’Europ�ens et la majorit� du peuple alg�rien r�duite � la condition de sujet et de lumpen prol�tariat. Ex-r�alisateur � la T�l�vision alg�rienne d�barqu� avec une brochette de professionnels du cin�ma et de la t�l�vision dans la voie de garage que fut la d�funte UMPA et pr�sentement directeur de l’EFCA Productions. Djamel Bendedouche effectuera en juin prochain les rep�rages dans la r�gion de Yakour�ne et dans les maquis d’Adekar qui serviront de cadre pour le tournage des premi�res s�quences du film dont l’�quipe administrative et de production est d�j� constitu�e autour du r�alisateur qui dit avoir obtenu le concours financier du Fdatic (Fonds �tatique d’aide au cin�ma). “Des fonds qui permettront seulement le d�marrage du film qui a besoin de beaucoup d’argent et de moyens pour �tre pr�s du personnage et de la r�alit�”, avouera Djamel Bendedouche. Il lance par le canal de notre journal un appel � d’�ventuels sponsors et m�c�nes pour le soutien financier de son film.
S. A. M.

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