Apr�s plusieurs mois de crise au sein du parti de Djaballah, le groupe de dissidents, qui a cr�� un mouvement de redressement, est pass� � la vitesse sup�rieure en organisant � travers plusieurs wilayas des congr�s en perspective du congr�s national de redressement d’El-Islah qui aura lieu vraisemblablement vers la fin juin.
Ainsi hier, et en pr�sence de deux membres de la commission nationale de pr�paration du congr�s et de M. Djamel Abdeslam, d�put� de Bouira et l’un des membres les plus actifs dans le mouvement de redressement, le th��tre communal de Bouira a abrit� le congr�s de wilaya auquel �taient convi�es des dizaines de d�l�gu�s de commune pour l’�lection des d�l�gu�s de wilaya. Auparavant, M. Djamel Abdeslam fera une br�ve intervention dans laquelle il est revenu sur plusieurs points, notamment celui qui a pouss� les cadres du parti � opter pour un mouvement de redressement. Il dira � cet effet que M. Djaballah, qui a �t� appel� au lendemain de la cr�ation du parti El-Islah en 1999 � pr�sider aux destin�es du parti, a commenc� � d�vier les id�aux du parti au lendemain de l’�lection pr�sidentielle du 8 avril dernier, notamment avec ses prises de d�cision unilat�rales en faisant l’impasse sur le madjliss chouri (organe consultatif) en violation totale des r�glements internes du parti et la raison m�me de son existence. Apr�s ces d�passements qui fr�laient la dictature, selon l’intervenant, des membres fondateurs, dont M. Djamel Abdeslam fait partie, ont essay� de ramener le pr�sident d’El-Islah � la raison mais vainement. “Aujourd’hui, dira M. Abdeslam, le mouvement de redressement a gagn� toutes les wilayas et ensemble nous irons � un v�ritable congr�s o� aucun militant, y compris le fr�re Djaballah, ne sera exclu.” D’autres points ont �t� abord�s par l’intervenant, particuli�rement les questions de l’heure, � savoir la r�conciliation nationale et l’amnistie g�n�rale que le mouvement de redressement d’El-Islah appuie sans conditions, le dialogue avec toute la classe politique sans exclusion aucune, l’ouverture du parti vers le monde et son encouragement pour le dialogue des civilisations et le soutien du dialogue pour la solution � la crise de Kabylie. Concernant la suppression des sciences islamiques, le mouvement de redressement, comme celui de Djaballah et de tous les partis islamistes, est contre et appelle les pouvoirs publics � r�habiliter cette branche et revenir sur leur d�cision. En somme, selon cette intervention, le mouvement de redressement a confirm� que les partis islamistes se valent tous et ne c�dent rien dans le domaine politique surtout dans leur qu�te pour l’instauration d’une R�publique islamique. Mais bien entendu, la m�thode pour y parvenir diff�re entre eux mais se compl�te avec des terroristes aux maquis, des repentis dans les march�s et dans les rues pour la propagande, des partis islamistes dans la coalition gouvernementale, c’est-�-dire au pouvoir pour le freinage de tout ce qui peut hisser le pays vers la modernit�, et enfin, d’autres dans l’opposition pour r�clamer toujours plus de l’Etat et arracher d’autres concessions.
Y. Y.

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