Actualit�s : CONSTANTINE/ RENCONTRE SUR LA COMMUNICATION A L'INITIATIVE DU CRI
Un d�ficit alarmant


"Parler de communication dans la ville des Ponts serait un pl�onasme car qui mieux qu’un pont symboliserait la communication? La r�alit� est tout autre h�las." Le propos est celui du professeur Benkadri, pr�sident du Club de r�flexion et d’initiative, pr�curseur, � juste titre, d’un genre novateur de la chose associative.
"Apprenons � communiquer ensemble" �tait en fait le th�me de la rencontre organis�e par le CRI, jeudi dernier, � la Facult� de m�decine de Constantine. Il va sans dire que, pour un tel ordre du jour, le monde de la presse monopolisera spontan�ment les d�bats. "Terrible", ne manqueront pas pourtant de qualifier communicants et intervenants l’affiche r�alis�e par le CRI � l’occasion de cette rencontre. Elle est on ne peut mieux d�monstrative du d�ficit frappant qui affecte la soci�t� en mati�re de communication. Dos � dos, deux jeunes aux regards fig�s vers des horizons vagues impr�gnent � la photo un go�t d’errance et d’inertie expressif de l’absence d’une quelconque interactivit�. Du lyc�en aux autorit�s civiles et militaires en passant des journalistes, universitaires et m�decins, les invit�s du CRI ont manifest� un int�r�t particulier au th�me de cette rencontre et notamment au monde de la presse. L’exemple des multiples interpellations de S. Bouakba du quotidien E’chourouk, par les participants est en effet �difiant sur cet int�r�t. A sa mani�re, ce dernier abordera dans ses r�ponses aussi bien les acquis que les carences de cette presse non sans s’attarder sur son combat pour la survie face aux harc�lements du r�gime. La mise en place d’institutions � m�me de consacrer par les textes et dans les faits la libert� d’expression conform�ment aux r�gles d’�thique universellement admises est � ses yeux le pr�alable de l’�mergence d’une presse libre et performante. Rumeurs, manipulation et subjectivit� dans le traitement de l’information par certains organes de presse �taient �galement au centre des pr�occupations soulev�es notamment par des �tudiants en sciences de la communication. Le la � ce propos avait �t� donn� par le pr�sident du CRI lors de son intervention d’ouverture lequel �voquait l’exemple d’une radio locale "devenue le b�tonnat de l’administration par le biais d’un �lu baptis� directeur". Sinon, avait-il poursuivi, "comment expliquer l’impunit� d’un directeur de l’ex�cutif d�clarant ouvertement son origine citadine, s’octroyant le droit de d�truire la vieille ville, parce que construite, d’apr�s lui, par ses parents turcs, oubliant que les Constantinois sont les l�gitimes descendants de Massinissa et de Okba Ibn Nafaa. Convi� par le CRI � se prononcer sur la difficult� � donner une bonne image de l’Alg�rie, Z. Souissi pr�sentera un long expos� traitant du bon usage de la communication officielle. Pour le conf�rencier, "l’�tat de la communication a �volu� au gr� de la volont� des syst�mes et des hommes qui se sont succ�d� � sa t�te". "Paradoxalement, rel�ve-t-il, on peut situer l’�ge d’or de la communication institutionnelle � la guerre de Lib�ration nationale". Z. Souissi �taye son jugement par les prouesses r�alis�es en mati�re de communication � cette �poque," il n’�tait pas une tribune, un c�nacle qui n’ait �t� investi par les repr�sentants de la r�volution alg�rienne", note-t-il. La communication officielle conna�tra des fortunes diverses au lendemain de l’ind�pendance, selon Z. Souissi. Elle est d’abord "favoris�e par une image de marque d’une Alg�rie � l’avant-garde des luttes du Tiers-Monde pour le parach�vement de la d�colonisation… Mais en revanche, il en allait autrement sur le plan interne. "A ce titre, la communication consistera, � ses dires, � r�percuter le discours officiel bas� sur la propagande et l’apologie du r�gime. L’orateur s’�talera par la suite sur l’indigence de la communication officielle qui atteindra son paroxysme durant la d�cennie noire. Constat que confortent les p�rip�ties qu’il d�veloppera et qui seront � l’origine "de la terrible hypoth�se du qui-tue-qui ? ".
K. G.

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