Le Soir d'Algérie

Le président-directeur général de la Socothyd des Issers dans la wilaya de Boumerdès, M. Achaïbou Mustapha, a animé un point de presse à l’issue de la première journée sur l’appareillage plâtré que son entreprise a conjointement organisé avec l’Association de formation continue et de promotion de la médecine de Bordj-Ménaiel. M. Achaïbou a fait à cette occasion le point sur le processus de mise à niveau de cette entreprise de fabrication de produits paramédicaux et hygiéniques.
“Ce programme entamé en 1991 a nécessité l’investissement de 700 millions de dinars”, dira l’orateur. 70% des équipements ont été renouvelés par ailleurs. Toutefois, ce programme n’est pas achevé et exige la mobilisation de 400 millions de dinars supplémentaires pour sa finalisation et permettre à cette société d’aborder le processus de privatisation ou de partenariat avec sérénité. A noter que la Socothyd, qui cumule 35 années d’expérience et qui est le premier acteur national dans ce secteur paramédical, figure, comme l’a rappelé son PDG, sur Ia liste des entreprises à privatiser. Cette entreprise nationale née d’actifs d’une entreprise locale et qui met sur le marché 50 produits extensibles, selon la spécificité de la demande, est désormais certifiée ISO 13 485. Le processus de certification a été suivi par le bureau d’études belge SGS. De plus les articles qui sortent des ateliers de production des villes des Issers et de Bordj-Ménaiel portent le fameux cercle de 12 étoiles sur leur emballage, une marque qui signifie qu’ils sont fabriqués avec les mêmes normes que celles en cours dans les pays de l’Union européenne (UE) et, par conséquent, ils peuvent être écoulés sans problème en France ou ailleurs. A ce propos M. Achaïbou annonce qu’une quantité de produits sera exportée dans l’Hexagone. “C’est plutôt symbolique, c’est notamment le marché africain qui nous intéresse”, dit-il avant d’ajouter que le marché russe est porteur à la condition que les pouvoirs publics interviennent pour éviter les interférences d’intérêts dans ce pays. Pour veiller sur la qualité et la traçabilité des produits, en plus du programme de mise à niveau et d’un programme de formation du personnel, un conseil scientifique composé d’éminentes personnalités médicales suit régulièrement le processus de fabrication, précise M. Achaïbou. “D’ailleurs, notre responsable chargé du marketing est le docteur Benabidi, médecin généraliste.” A rappeler que la Socothyd contrôle 100% du marché local de la bande à gaz, 60 et 10% d’articles hygiéniques. “Le privé, réduit à la seule fonction d’importateur, n’a pas pu soutenir notre concurrence parce qu’il ne veut pas investir dans la qualité.” Seul tracas de cette entreprise, selon son premier responsable, l’inquiétude des travailleurs, au demeurant légitime, en cette période de chômage endémique.Il s’agit de la privatisation rendue inéluctable par les nouvelles exigences économiques. “Je suis persuadé qu’à force de dialogue, les travailleurs comprendront que plus notre entreprise se porte mieux leurs intérêts seront sauvegardés”. Il n’a pas omis de rappeler, à l’occasion, que 4 offres ont été d’ores et déjà déposées auprès de la tutelle.
Abachi L.