Corruptions : CONFÉRENCE SUR “LA DÉMOCRATIE MONDIALE” DU 29 MAI AU 1er JUIN 2005 A MONTRÉAL
Visions et stratégies de la société civile


La conférence “Démocratie mondiale” 2005 (G05) est un instrument “proactif”, axé sur l’agir. Des praticiens de la société civile de tous les domaines s’uniront aux côtés de représentants de tous les secteurs de la société pour suggérer et formuler des visions de la démocratie mondiale. Ensemble, les participants détermineront les stratégies requises pour les réaliser, contribuant ainsi à l’avènement d’une gouvernance plus démocratique dans le monde.
Afin de maximiser les retombées de “Démocratie mondiale 2005”, la conférence visera l’élaboration d’une série de visions et de stratégies générales ou spécifiques fondées sur les expériences — heureuses ou non — de la société civile, ainsi que des réflexions sur les alternatives et initiatives concrètes présentées par la société civile dans le cadre d’autres forums et processus. Bâtir la démocratie mondiale constitue un défi majeur. Cela exige un dialogue ouvert et une collaboration accrue entre les citoyens, les praticiens et les activistes de la société civile, les représentants des institutions multilatérales et des gouvernements (y compris les autorités locales), les parlementaires, les représentants du monde des affaires et du milieu des syndicats, les peuples autochtones, les universitaires, les journalistes, etc. Nous vivons une crise mondiale de la démocratie. Le pouvoir se concentre de plus en plus entre les mains d’une poignée de privilégiés et le fossé se creuse entre riches et pauvres. On militarise l’économie. On décourage le débat public légitime, il est personnalisé, banalisé et galvaudé par le sensationnalisme, ce qui entraîne une inquiétante polarisation politique. Un nombre croissant de jeunes, déçus de la corruption en apparence généralisée et de l’élitisme grandissant de la classe politique, se détache complètement du processus politique officiel. Le droit de vote — hier le plus précieux et le plus âprement disputé de tous les gains politiques — est rejeté comme un simulacre manipulé par ceux qui s’intéressent davantage au pouvoir qu’à l’intérêt public. S’ils ont déjà constitué le quatrième pouvoir, les médias sont aujourd’hui largement absorbés par le monde des affaires. La liberté de presse n’est plus sacrée : elle est maintenant soumise aux impératifs financiers et c’est aux actionnaires qu’il lui faut rendre des comptes. Comment les citoyens du monde réagissent-ils à cette crise ? Devant une transformation aussi rapide et une telle concentration du pouvoir, comment les gens ordinaires peuvent-ils réaffirmer leurs droits sur le contrôle démocratique ? L’une des avenues empruntées par la société civile internationale est de revendiquer de nouvelles formes de démocratie participative. Mais ce nouveau type d’activisme bute souvent à la méfiance et à l’incompréhension. Les activistes, principaux organismes et réseaux de la société civile déplorent de plus en plus le déficit démocratique actuel à l’échelle mondiale. Ils luttent pour se tailler une place dans un nouvel ordre démocratique. Ils plaident pour la démocratisation des principales institutions mondiales de même que pour un changement des priorités mondiales, de l’agenda mondial. Les dernières années ont vu émerger plusieurs initiatives et projets prometteurs formulés par la société civile — le Forum social mondial en témoigne — visant à discuter d’autres façons de bâtir le monde et de le gouverner dans la solidarité. Dans certains cas, le travail de plaidoyer et de mobilisation sociale de la société civile internationale a contribué à démocratiser les pratiques d’institutions nationales et internationales. L’asymétrie des rapports de pouvoir exige cependant l’élaboration de mécanismes démocratiques efficaces qui puissent garantir la participation, l’imputabilité, la représentation, les débats et la transparence du processus décisionnel parmi les citoyens, ainsi qu’au sein des organisations de la société civile, des Etats et des institutions mondiales. G05 offre une occasion unique d’allier les perspectives des universitaires, des activistes de la société civile comme d’autres acteurs. Cet échange aura pour but d’identifier l’éventail des approches démocratiques de la gouvernance mondiale, d’établir les critères d’évaluation de ces approches, d’évaluer leur potentiel et de partager les acquis afin de favoriser l’avancement tout à la fois de la théorie, de la stratégie et de la pratique démocratique à l’échelle mondiale. Pour en savoir plus, le site Internet ders organisateurs :



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2005/05/23/article.php?sid=23468&cid=11