Sports : FOOTBALL
LES PALANCAS NEGRAS PR�PARENT LE MATCH DE DIMANCHE PROCHAIN CONTRE LES ALG�RIENS
Gon�alves ne jure que par la victoire


Alors que les Verts de Ali Fergani n’arrivent pas � se r�unir convenablement en vue du d�placement plus que p�rilleux � Luanda, les Palancas Negras de Luis Oliveira Gon�alves aff�tent leurs armes � l’occasion de leur stage entam� dimanche dernier � Lisbonne, ponctu� par le test amical disput�, � Rad�s, contre la Tunisie (1-4) et un mini-stage dans la banlieue tunisienne qui a pris fin lundi.

Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - D�s leur retour � Luanda, pr�vu aujourd’hui, les joueurs de Gon�alves seront de nouveau en regroupement, lequel verra la participation des attaquants Mantorras (Benfica de Lisbonne), Freddy (Uniao Leira) et Akwa (SC Qatar) qui reprennent le chemin de la s�lection apr�s une courte p�riode d’absence. Le meilleur jeune footballeur africain en 2002, Mantorras, y retourne apr�s avoir �t� �cart�, au m�me titre que Freddy, en raison d’une blessure du d�placement de Harare. Le joueur du SC Qatar a manqu� le rendez vous du Zimbabwe en raison d’une suspension pour cumul de cartons. Ce trio n’avait pas, pour rappel, particip� au match de vendredi dernier � Rad�s contre les Aigles de Carthage. Une rencontre au cours de laquelle le coach angolais a plut�t jou� � cache-cache avec Fergani, pr�sent dans les trav�es du temple tunisois au m�me titre que son adjoint, Lakhdar Belloumi. L’opposition de vendredi semble avoir �t� inutile pour le stage alg�rien dans la mesure o� les Palancas Negras semblaient pr�parer leur prochain…d�placement au Nigeria. Aussi, hormis le fait que l’adversaire est maghr�bin et dont le jeu peut ressembler au football alg�rien (ce qui n’est plus le cas depuis que les Tunisiens ont compris ce qu’est le football moderne), l’adversit� propos�e par les Angolais �tait celle d’une �quipe accul�e dans ses derniers retranchements qui manœuvre par des contre-attaques. Ce qui, force est de le constater, ne sera plus de mise, dimanche prochain, au stadio de la Cidadela. Les �quipiers de Gilberto se feront un honneur d’�pingler un concurrent direct pour la qualification � la phase finale de la CAN 206, car pour ce qui est de la Coupe du monde de la m�me ann�e en Allemagne, les Angolais, pourtant seconds avec 11 points derri�re les Nig�rians (13 pts), ont cess� de r�ver. Alors que les Verts, avec 5 petites unit�s, continuent � croire au p�re No�l ! Pour le stage qui doit d�buter aujourd’hui, Gon�alves proposera cinq s�ances d’entra�nement jusqu’au jour J. Des s�ances reparties sur le stade Cidadela qui accueillera la rencontre officielle de dimanche prochain et le terrain de la FESA, fondation Eduardo-Dos-Santos de Luanda. Le tout agr�ment� par un �ni�me test contre la formation de Girabola. Le rendez-vous de dimanche sera le 8e, dont matches amicaux, du genre entre l’Alg�rie et l’Angola. Le 1er eut lieu le 31 mars 1985 � Luanda et s’est sold� par un nul blanc. Un r�sultat qui s’est r�p�t� � cinq reprises, les Alg�riens ayant remport� les deux autres confrontations sur le m�me score (3-2).La premi�re fois lors des �liminatoires de la CAN 86 (par hasard jou�e en Egypte) quand, le 19 avril 1985 au stade du 5-Juillet � Alger l’EN de Madjer, Bencheikh et autre Assad peinait � prendre la mesure des Angolais apr�s avoir men� en premi�re mitemps (3-0), alors que la seconde victoire remonte au 1er juin 2001 � Annaba o� les Verts l’ont emport� gr�ce notamment � un doubl� de Sa�fi. Le joueur d’Istres est d’ailleurs celui, parmi l’actuel groupe retenu par Fergani pour le voyage en Angola, qui a le plus rencontr� les Palancas Negras. Dziri, malgr� ses 90 s�lections, n’a jamais jou� contre l’Angola, se contentant des comp�titions inter-clubs face notamment � Petro Atletico et l’AS Aviacao. Parmi les joueurs retenus, douze n’ont jamais foul� le sol angolais. Et parmi lesquels cinq des 6 d�fenseurs de m�tier (Yahia, Babouche, Zaoui, Zazou et Bouguerra). C’est dire… M. B.

Les Super Eagles ne font plus peur

Il y a dix ans, tous les observateurs attendaient monts et merveilles des Super Eagles. Aujourd'hui, nombre d'entre eux sont rest�s sur leur faim et attendent toujours l'�panouissement du Nigeria au plus haut niveau. Apr�s l'arriv�e fracassante des Lions indomptables du Cameroun sur la sc�ne de la Coupe du monde et leur qualification pour les quarts de finale lors d'Italie 1990, beaucoup – dont le l�gendaire Pel� – pronostiquaient que les terribles Nig�rians feraient mieux encore que leurs voisins camerounais. “O Rei” les avait m�me affubl�s de l'�tiquette de favoris pour leur toute premi�re phase finale. Apr�s trois participations d'affil�e � la Coupe du Monde 1994, force est de constater que les Africains n'ont pas toujours concr�tis� les espoirs fous plac�s en eux. Lorsque le Nigeria devint la troisi�me nation "noire" � se qualifier pour une phase finale de la Coupe du Monde en 1994 (apr�s le Za�re en 1974 puis le Cameroun en 1982 et 90), le monde du football avait appris � ne pas prendre par-dessus la jambe ces Super Eagles. Apr�s tout, le Cameroun n'�tait-il pas pass� tout pr�s des demifinales quatre ann�es auparavant ? Et d'aucuns consid�raient que l'�quipe du Nigeria �tait aussi bonne, sinon sup�rieure, � Roger Milla et � ses Lions quatre ans plus t�t. Du reste, la d�monstration nig�riane lors du premier tour n'allait faire que conforter les craintes des nations europ�ennes et sud-am�ricaines, puisque le Nigeria remportait sa poule au nez et � la barbe de l'Argentine, de la Bulgarie et de la Gr�ce. Un 3-0 bien cors� aux d�pens de Hristo Stoitchkov et consorts �tait suivi par une d�faite sur le plus petit �cart (1-2) face � l'Argentine lors d'un match qui allait constituer la derni�re apparition de Diego Armando Maradona sur la sc�ne mondiale. Face � la Gr�ce, n�ophyte du tournoi, deux buts de Finidi George et de Rasheed Yekini permettaient finalement aux Nig�rians de terminer en t�te de leur groupe au b�n�fice d'une meilleure diff�rence de buts. Pas impressionn�s pour un sou, les Africains avaient d�ploy� un jeu coh�rent, virevoltant, et o� on ne retrouvait plus trace de la nonchalance et de la na�vet� du Cameroun de 1990. Leur s�lectionneur, le N�erlandais Clemens Westerhof, avait tir� les le�ons du pass� au point que, aux Etats-Unis, son �quipe faisait r�ellement peur � ses adversaires plus chevronn�s. Face � l'Italie � Boston, le Nigeria allait m�me passer bien pr�s des quarts de finale. Mais c'�tait sans compter sur Roberto Baggio, inscrit aux abonn�s absents lors des matches pr�c�dents, mais qui se r�veillait pour �galiser et ouvrir la porte des prolongations � une �quipe italienne r�duite � dix. Puis, � la 100e minute de jeu, l'homme au catogan transformait un penalty qui mettait abruptement fin au r�ve des Super Eagles. Une chose �tait cependant certaine : � la fois dou�s et puissants, les Africains repr�sentaient d�sormais une menace avec laquelle les meilleures �quipes du monde devaient composer. Quatre ans plus tard, en France, les Nig�rians reprenaient les choses o� ils les avaient laiss�es. Le match d'ouverture des m�daill�s d'or olympiques en 1996 face � l'Espagne � Nantes (3-2) allait devenir un des grands moments de cette phase finale. Pendant toute la rencontre, le jeu passait d'une cage � l'autre, avant que Sunday Oliseh marque un inoubliable but de la victoire pour le Nigeria dans les derniers instants de la partie. Emmen�s cette fois-ci par le ma�tre tacticien serbe Bora Milutinovic et par les extraordinaires Nwankwu Kanu et “Jay Jay” Okocha sur le terrain, les Nig�rians remportaient � nouveau leur groupe apr�s une victoire face � la Bulgarie et une d�faite devant le Paraguay. On pensait qu'ils avaient tir� les le�ons de leur exp�rience pr�c�dente et ne laisseraient pas leur enthousiasme les priver d'une place en quart de finale cette fois-ci. Las, ils allaient �tre balay�s 4-1 par les fr�res Laudrup et une �quipe danoise survolt�e. Les rumeurs insinuant que les joueurs avaient trop fait la f�te avant le match de Saint-Denis n'ont jamais �t� d�menties ni confirm�es. Reste que les Nig�rians n'�taient plus que l'ombre de l'�quipe autoritaire du premier tour. A l'aube de la premi�re phase finale asiatique en 2002, les pronostiqueurs attendaient � nouveau beaucoup du Nigeria, d�sormais devenu une valeur s�re. Mais l'�quipe, abattue par les rivalit�s politiques, la d�sorganisation et les rancœurs, ne grappillait finalement qu'un tout petit point en trois matches, n'�chappant pas � une piteuse �limination d�s le premier tour. Un passage � vide qui faisait t�che sur le CV de Nig�rians restant d�cid�ment bien en de�� des attentes. Lors des �liminatoires pour Allemagne 2006, les Super Eagles occupent actuellement la t�te du Groupe 4 de la zone africaine. Et m�me si la confusion et les machinations semblent r�gner en ma�tre dans le camp nig�rian, les prochains matches programm�s face au Rwanda et � l'Angola en juin semblent � sa port�e et devraient permettre � l'�quipe de se qualifier pour la quatri�me fois d'affil�e pour la phase finale de la Coupe du monde. Plus gu�re consid�r� comme d�butant et ayant d� ravaler une partie de ses ambitions suite � une calamiteuse campagne asiatique en 2002, le Nigeria esp�re enfin offrir en 2006 des raisons de se r�jouir � ses supporters habitu�s � avaler des couleuvres.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable