Mardi dernier, la Biblioth�que nationale d’Alg�rie a organis� une rencontre autour de la sortie prochaine du livre La politique nationale du livre — un guide de travail dans tous les secteurs — d’Alvaro Garzon, traduit par Assia Mouss�i, membre du Syndicat des professionnels du livre (SPL). Les droits ayant �t� c�d�s au SPL par l’Unesco, l’ouvrage sera mis en vente d�s la semaine prochaine � la librairie du Monde arabe de Paris.
Un discours d’ouverture poignant et r�v�lateur des probl�mes persistants dans le secteur du livre a �t� fait par Radia Abed, pr�sidente du SPL, qui a tenu � revenir sur les r�sultats des premi�res assises qui ont eu lieu en septembre 2002. R�unis pendant une semaine, ces professionnels du livre ont aujourd’hui le regret de constater qu’aucune recommandation n’a �t� prise en compte. Des recommandations, fruits de ces rencontres � l’�poque tr�s prometteuses n’ont abouti finalement nulle part. Si ce n’est � la r�gression des ventes du livre et � un d�sint�ressement de la soci�t�. “Le prix du livre est trop cher”, “son statut en Alg�rie est mal g�r� ou n’existe pas”, comme il devient urgent de cr�er un observatoire du livre et de proc�der � la mise en place d’un syst�me de formation pour les m�tiers du livre. L’intervention de la pr�sidente du SPL a �t� suivi de pr�s par le directeur de la Biblioth�que nationale, Amine Zaoui, qui n’a pas m�ch� ses mots lui aussi quant au bilan d�sastreux relatif � la gestion et � l’�volution de la situation du livre en Alg�rie. Il a d�clar� : “Il est regrettable de constater qu’en Alg�rie, l’�diteur est l’imprimeur comme il est le distributeur.” Et d’ajouter concernant la lecture : “La m�diocrit� vient de l’universit� alg�rienne, � l’image des �tudiants qui sont devenus des voleurs, aujourd’hui ils en viennent par facilit� � piquer des articles sur Internet, ils ne se donnent m�me plus la peine de lire !” Amine Zaoui tire la sonnette d’alarme sur un �tat de fait qui ne fait qu’empirer. Ceci �tant, Amine Zaoui a d�clar� qu’en lui donnant 30 secondes avant le JT de 20h , tous les jours, il fabriquerait tout un peuple de lecteurs ! Fatiha Soal, pr�sidente de l’ASLIA, pr�sente �galement � cette rencontre, a exprim� vivement son inqui�tude quant aux m�tiers du livre. “Nous ne voulons pas de textes, mais un engagement politique pur et concret.” Un engagement, selon Me Soal, qui mettrait d�finitivement un terme � cette situation conflictuelle qui r�git le secteur du livre, et qui ne peut �tre repr�sent� que par le minist�re de la Culture. Cela dit, la seule note positive qui subsiste de tout ce marasme est que le d�bat est depuis les premi�res assisses enclench�. Esp�rons que les engagements seront �galement r�alis�s !
Sam H.

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