Actualit�s : Le risque latent de l’inflation galopante

Les tarifs de l’�lectricit� et du gaz ont, donc, depuis hier, augment� tant pour les m�nages que pour les PME et industriels. N�anmoins, cette augmentation ne sera pas sans cons�quences sur l’�conomie nationale, le d�veloppement de l’investissement multiforme et sur les op�rateurs �conomiques et en particulier les grands industriels. D’o� l’augmentation potentielle des prix de la production nationale et le risque latent d’une inflation importante.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Sonelgaz compte, selon les donn�es de 2004, plus de 5, 320 millions de clients basse tension, pour l’�lectricit�, et plus de 1,83 million de clients basse pression, pour le gaz. Or, cette hausse d�cid�e des prix de l’�nergie est relativement moindre pour les m�nages puisqu’elle est fix�e � 4,9% tant pour le gaz que pour l’�lectricit�. Ce faisant, elle est plus importante pour les 34 900 clients moyenne et haute tension, pour l’�lectricit�, et pour les plus de 3000 clients moyenne et haute pression, pour le gaz. En effet, les PME-PMI et les industriels vont avoir une facture en augmentation de 9,5% et de 10,5% respectivement pour la consommation de l’�lectricit� et de 9,5% pour le gaz. Une facture gonfl�e plus importante, donc, pour les op�rateurs �conomiques m�me s’ils ne repr�sentent qu’une infime partie des consommateurs d’�nergie. Des raisons, au-del� du degr� de leur pertinence, ont motiv� cette hausse, selon l’organisme de r�gulation, la Creg, qui a mis en avant la volont� de Sonelgaz de �disposer de ressources financi�res pour la r�alisation des investissements n�cessaires � la satisfaction de la demande en �lectricit� et en gaz dans de bonnes conditions de qualit� de service, et �galement de faire face � la hausse du prix des ses achats de gaz naturel�. Cela, m�me si l’impact direct de cette hausse ne peut �tre �valu� imm�diatement, il est n�anmoins �vident qu’il se traduira n�cessairement au niveau des co�ts de production et prix de vente des produits. Un constat auquel adh�re Ali Aoun, P-DG du groupe public Saidal, qui, contact� hier, a indiqu� qu’il avait charg� une �quipe d’�valuer cet impact sur son entreprise, fleuron de l’industrie pharmaceutique nationale. Une �valuation dont le PDG de Saidal attend les r�sultats m�me si il est patent, selon lui, que cette augmentation de la consommation d’�lectricit�, au niveau des �quipements aliment�s par Sonelgaz, aura des r�percussions sur les co�ts de revient, et donc sur les prix. Toutefois, pour Ali Aoun, si les industriels sont tenus de r�percuter les augmentations, il faudra n�anmoins, selon lui, veiller � ce que cette hausse ne se traduise pas directement par une augmentation des prix, tout en œuvrant � ma�triser d’autres charges. En fait, tout d�pend, consid�re ce P-DG, de la fa�on dont les industriels con�oivent leur strat�gie commerciale et marketing et leur structure de prix et comment ils r�percutent cette hausse. Celle-ci qui, dans l’absolu, ne doit pas �tre consid�r�e comme une fatalit� incontournable, selon cet op�rateur. Un constat similaire est �tabli au niveau de la Nouvelle conserverie alg�rienne (NCA), une entreprise priv�e et appartenant � la cat�gorie des clients moyenne tension. Selon une responsable du service management de la qualit� de NCA, contact�e hier, cette hausse influera certainement sur le co�t de production et la structure des prix. Cela �tant, cette entreprise qui paye mensuellement une facture de consommation de l’�lectricit�, de l’ordre de 100 000 � 120 000 dinars, sera oblig�e de payer plus. Une situation qui am�ne cette entreprise � revoir son syst�me de production et � r�organiser, dans le souci d’une meilleure ma�trise, son mode de consommation �nerg�tique, et dans le but d’�viter toute augmentation des prix de ses produits. A ce sujet, ce cadre de NCA a indiqu� qu’un �quipement a �t� acquis et permettra de suivre H/24 la consommation d’�nergie et ses fluctuations au niveau de cette entreprise. En somme, si cette hausse des tarifs �nerg�tiques n’est pas g�r�e de fa�on cons�quente par les op�rateurs �conomiques, et qu’ils soient, du fait de l’amenuisement de leur pouvoir d’achat, enclins � la facilit� de la surench�re de leurs prix, il peut en d�couler, et le moindre gravissime, le risque d’une inflation, pourtant ma�tris�e jusque-l�. Et, entre autres cons�quences, l’aggravation du pouvoir d’achat des citoyens, et donc, des perturbations sociales, sans �voquer la possibilit� de la fermeture d’unit�s de production et donc l’augmentation du ch�mage. Cela, outre une traduction imm�diate dans le co�t de l’eau notamment, l’inconv�nient, pour l’�conomie nationale, de la perte potentielle de ses avantages comparatifs et de son attractivit� par rapport � l’investissement national et �tranger.
C. B.

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