La c�l�bration de la Journ�e de l’enfance qui rev�t souvent un caract�re festif devrait n�anmoins constituer une halte pour faire le point sur ce qui reste � faire. Et en Alg�rie, le chemin est encore long et sem� d’emb�ches. En plus des enfants victimes du terrorisme, de ceux qui sont abandonn�s par leurs parents, de ceux qui ne peuvent pas suivre un cursus scolaire normal, les services concern�s doivent s’attaquer au fl�au des enfants qui peuplent les rues, s’adonnant � la drogue et s’exposant aux pires dangers.
Pour faire le point sur la situation des enfants en Alg�rie, Raymond Janssens, responsable du bureau de l’Unicef � Alger, a anim� hier une conf�rence-d�bat au forum d’ El Moudjahid. Abordant la question de la loi sur la protection des enfants qui est en cours d’�laboration, il dira qu’une fois promulgu�e, son institution se fera un devoir d’initier une large campagne d’information. En attendant, les chiffres communiqu�s par le repr�sentant de l’instance onusienne sont plus qu’�loquents : 200 000 enfants en �ge d’�tre scolaris�s sont en dehors du circuit, pas moins de cinq millions de ceux qui rejoignent les bancs de l’�cole ne vont pas jusqu’au bout du cursus obligatoire. Ce qui fera dire aux repr�sentants du mouvement associatif prenant part au d�bat, qu’il ne suffisait pas d’avoir des textes de loi exemplaires mais qu’il fallait encore pouvoir les appliquer. En r�ponse � leurs interrogations, le repr�sentant de l’Unicef dira : �Un pays ne peut se permettre d’avoir des analphab�tes�. Abordant la question de la sant�, M. Janssens affirmera que chaque ann�e, 72 4000 nouveau-n�s venaient au monde mais que, malheureusement, entre 25 000 et 30 000 ne survivaient pas � l’accouchement, sans oublier que 72 000 sont handicap�s. Des statistiques effarantes qui ont d’ailleurs pouss� le minist�re de la Sant� � placer l’ann�e en cours sous le signe de la sant� maternelle et infantile. A une question relative aux actions � entreprendre en direction des enfants de la rue, l’orateur r�pondra qu’un plan d’action d’envergure est en pr�paration, les fonds allou�s � cette op�ration sont d�j� mobilis�s. Au cours du d�bat qui a suivi l’intervention de Janssens, beaucoup d’associations ont pos� des probl�mes sp�cifiques : le droit des enfants malades � poursuivre une scolarit� normale, le droit � l’acc�s aux m�dicaments pour les malades chroniques et la n�cessit� de cibler ceux qui se trouvent en dehors des grandes agglom�rations et qui n’ont pas les m�mes chances que ceux qui peuplent les villes. Une repr�sentante du r�seau Nada n’a pas h�sit� � demander au repr�sentant de l’Unicef de faire en sorte que son organisme soit plus qu’une force de proposition mais un outil de pression sur les Etats qui ne respectent pas toujours leurs engagements. Une proposition qui reste pour l’heure au stade du vœu pieux …
Nawal Im�s

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