R�gions Est : ANNABA
EAC et EAI pass�es au peigne fin


Les exploitations agricoles collectives et individuelles (EAC et EAI) n�es suite � la r�organisation des anciens domaines autog�r�s socialistes (DAS) dans le cadre de la loi 87/19 ne sont pas, pour ainsi dire, un mod�le de gestion et il faut dire qu’elles n’ont jamais atteint les objectifs pour lesquels elles ont �t� cr��es, bien au contraire, les terres affect�es � ces EAC et EAI sont convoit�es et parfois d�tourn�es de leur vocation.
Sur les 555 existantes � Annaba, 469 font l’objet d’enqu�tes men�es s�par�ment par la direction des services agricoles et par la Gendarmerie nationale. Les premiers �l�ments ont fait appara�tre des irr�gularit�s qui, selon la loi, peuvent amener la d�ch�ance des droits des b�n�ficiaires sur ces terres ainsi que des poursuites en justice pour construction illicite. Ces manquements aux obligations d�finis par la loi, entre autres, la location de ces parcelles, le d�tournement de la vocation, l’abandon au profit de tiers ou la non-exploitation des terres ont amen� la commission de consultation et de conciliation (DSA) � adresser des mises en demeure � huit EAC et EAI exploitant plus d’un millier d’hectares et implant�es dans les communes de Chorfa, El-Bouni, Oued El- Aneb et Tr�at en vue de r�gulariser leur situation. Une seule a r�pondu et s’est conform�e aux injonctions, les autres ont ignor� celles-ci et leurs dossiers ont �t� transmis � la DRAG dans la perspective d’une action en justice. Le b�n�ficiaire de l’une de ces derni�res a �t� jusqu’� remblayer sa parcelle d�tournant ainsi sa vocation initiale dans le but de r�aliser d’autres projets. Un autre a chang� carr�ment d’activit� abandonnant les terres qui lui ont �t� affect�es, il est aujourd’hui garde communal. Pour les autres c’est � peu de choses pr�s les m�mes irr�gularit�s, abandon ou profit de tierces personnes, constructions illicites et lotissements ill�gaux. La gendarmerie de son c�t� n’a pas ch�m�, ses �l�ments ont d�couvert des ventes de terres sans actes ou avec de faux actes (une autre enqu�te est men�e aupr�s des notaires pour s’en assurer). Au domaine agricole Abadi-Aziz � El-Bouni qui compte 5 EAC et 4 EAI s’�tendant sur une superficie de 750 ha, il a �t� d�couvert que les usufruitiers ont chang� la destination des terres, les ont laiss�es en jach�re ou en ont vendu plusieurs lots. Les investigations de la Gendarmerie nationale se poursuivent et il s’agit d’assainir compl�tement le foncier agricole, propri�t� de l’Etat pour l’exploiter de fa�on � le rentabiliser. Les EAC et les EAI qui disposent de milliers d’hectares � travers le pays et qui pour la plupart restent inexploit�es constituent un frein pour l’essor de ce secteur strat�gique pour lequel les diff�rents gouvernements qui se sont succ�d� ont consenti des milliards de DA dans le cadre des diff�rents plans de d�veloppement (PNDA et FNRDA).
M. Rahmani



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2005/06/04/article.php?sid=23968&cid=21