Actualit�s : Appel citoyen pour la d�fense des libert�s

L’Alg�rie s’installe dans l’incertitude, l’opacit� et la r�pression. Alors que les grandes inqui�tudes ne cessent de cro�tre face � l’aggravation du ch�mage, du marasme social et de la corruption, la soci�t� se voit �cart�e plus en plus des d�cisions qui engagent l’avenir du pays et neutralis�e au moyen de m�thodes r�pressives, inspir�es des grands r�gimes totalitaires. L’expression populaire est �touff�e sauvagement, au profit de l’�mergence d’un pouvoir autoritaire qui n’admet aucun contre-pouvoir, ni contradiction :
– La presse libre est victime d’un harc�lement jamais atteint depuis 15 ans. Aujourd'hui, elle est menac�e dans son existence m�me.
– Des journalistes parmi lesquels Mohamed Benchicou dont le journal ( Le Matin) a �t� contraint � la suspension, sont jet�s en prison pour avoir r�v�l� des scandales, alors que d’autres risquent de conna�tre le m�me sort.
– Le pluralisme syndical arrach� de haute lutte par les travailleurs alg�riens est remis en question.
– Les syndicalistes sont l’objet de poursuites judiciaires.
– L’opposition politique est musel�e, interdite d’acc�s aux m�dias publics ferm�s d’ailleurs � tout d�bat citoyen et contradictoire.
– Aucune manifestation publique n’est tol�r�e.
– Les tribunaux sont devenus des lieux de r�pression des libert�s et les administrations publiques un instrument participant � l’intimidation des citoyens. Ce totalitarisme qui ne dit pas son nom, forg� aux d�pens des libert�s essentielles, inhibe la soci�t� alg�rienne, bloque la cr�ation et les r�formes, favorise la corruption, acc�l�re la fuite des cerveaux, mine les fondements de la R�publique, d�truit la confiance dans l’Etat et dans l’avenir, fragilise la Nation et devient, pour finir, source principale d’instabilit�.
– Nous citoyens alg�riens, signataires de l’appel du 14 juin, journ�e nationale des libert�s, d�cidons de briser le silence devant ces graves d�rives et devant le d�clin national qui se profile.
La libert� de dire, d’�crire, le droit de participer � la vie publique sont un pr�cieux acquis de Novembre 1954, r�affirm�s par les grands soul�vements d�mocratiques d’avril 1980, d’octobre 1988 et d’avril 2001.
Des Alg�riens sont morts pour la libert� de penser, de s’exprimer, et pour avoir r�clam� leur droit souverain de participer � la conduite des affaires nationales. Nous nous devons de rappeler leurs sacrifices.

– Nous appelons le pr�sident de la R�publique, gardien des droits et des libert�s constitutionnellement garantis, � la cessation imm�diate de la r�pression qui frappe les citoyens, les journalistes, les syndicalistes et les militants des droits de l’Homme.
– Nous appelons le pr�sident de la R�publique � lib�rer le directeur du Matin, Mohamed Benchicou, ainsi que les citoyens d�tenus arbitrairement.
– Nous appelons le pr�sident de la R�publique et toutes les institutions au respect des libert�s. Toutes les libert�s.
– Nous rappelons �nergiquement les pouvoirs publics � leur obligation quant au respect du pluralisme politique, syndical et m�diatique, garanti par la Constitution et dont nous serons d�sormais les d�fenseurs.
– Nous appelons � la satisfaction des revendications d�mocratiques, en particulier l’application de la plateforme d’El-Kseur, seul moyen d’apporter la stabilit�, de renforcer l’unit� nationale et de concr�tiser, par les actes, la citoyennet�.
– Nous appelons les Alg�riens libres, les intellectuels, les artistes, les travailleurs, les ch�meurs et les associations citoyennes au r�veil, vital pour sauver l’Alg�rie du d�clin et du danger totalitaire, � s’impliquer dans la vie publique et � cr�er le sursaut d�mocratique national.
– Nous appelons l’opinion internationale, les partisans de la libert� et les d�mocrates dans le monde � soutenir les luttes citoyennes pour le respect des libert�s en Alg�rie.
Le Comit� Benchicou pour les libert�s.
Vous pouvez envoyer vos signatures au num�ro de fax suivant : 021 65 68 62

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