Actualit�s : R�ACTIONS AUTOUR DU RASSEMBLEMENT
Tous pour la libert� d’opinion !


Lors du rassemblement tenu, hier, � la Maison de la presse Tahar-Djaout, des journalistes, des acteurs de la soci�t� civile et des anonymes ont tenu � r�pondre � l’appel lanc� par le Comit� Benchicou pour les libert�s. Proclam� journ�e internationale des libert�s, le 14 juin repr�sente pour eux une halte dans un combat qui s’annonce long. A cette occasion, le fr�re de Mohamed Benchicou a lu son message �d’optimisme et de d�termination�. Des personnes pr�sentes livrent leurs impressions.
• Mohamed Benchicou : �Je n’ai � demander pardon de rien, ni � personne �
�Je ne renie aucun de mes engagements, je ne regrette rien de ce que j’ai �crit et pens�. J’en suis toujours fier et je n’ai � demander pardon de rien, ni � personne. Nos pers�cuteurs auront vainement d�ploy� leurs proc�d�s indignes, je les laisse � leur infamie. En un an, j’ai appris aupr�s des compagnons de cellule, plus dignes que ne le seront jamais mes ge�liers, la noblesse de notre combat. En un an, j’ai r�appris le courage gr�ce � toutes ces vaillantes voix amies d’Alg�rie et d’Europe qui, par l’opini�tret� de leurs refus, et contre la l�chet� et les silences serviles ont emp�ch� la victoire de l’oubli et de l’indiff�rence. Merci � eux ! Merci pour les enfants de cette terre viol�e !�
• Amina Kouidri, membre de Djaza�rouna : �L’amnistie g�n�rale devrait d�buter par la lib�ration de Benchicou�
�Nous nous demandons comment un journaliste qui, durant les ann�es noires, a �crit et lutt� contre le terrorisme, se retrouve aujourd’hui en prison. Comment ceux qui ont tu�, �gorg� et tortur� des citoyens et des personnes sans d�fense sont en libert� ? Ainsi, par la gr�ce de la concorde civile, des “�mirs” sont libres. Nous vivons dans un Etat bizarre. L’amnistie g�n�rale devrait d�buter par la lib�ration de Mohamed Benchicou. C’est lui qui le m�rite. Je demande au pr�sident de la R�publique de le lib�rer.�
• Redouane Osmane, pr�sident du Conseil des lyc�es d’Alger (CLA) : �Cette journ�e concerne tout le peuple alg�rien�
�Nous sommes pr�sents aujourd’hui pour la libert� d’expression. Elle ne concerne pas uniquement les journalistes mais tout le peuple alg�rien. Nous sommes l� pour la lib�ration de tous les emprisonn�s pour d�lit d’opinion, que ce soit des journalistes, des syndicalistes ou des citoyens. Il ne faut pas oublier ceux qui ont commis des infractions pour des probl�mes d’eau ou de logements. Il ne faut pas oublier tous ces jeunes d�sesp�r�s qui bloquent la route pour prouver leur existence et leur visibilit�. L’Etat les pousse � agir ainsi car il ne les laisse pas s’organiser. Ils ne peuvent pas s’exprimer et tombent ainsi sous le coup des d�lits.�
• Hocine Tiguia, charg� de communication du MDS : �R�sister aux menaces sur les libert�s�
�Le MDS appelle les forces patriotiques et d�mocratiques � exiger la lib�ration imm�diate de Mohamed Benchicou et la cessation de toutes les pers�cutions dont est victime la presse alg�rienne. Les forces vives de la soci�t� doivent r�sister face aux menaces sur la libert� et la d�mocratie et exiger du pouvoir qu’il rende compte de la r�pression et des atteintes aux droits garantis par la Constitution.�
• Ali Yahia Abdennour, Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l'homme (LADDH) : �Le combat doit se situer au niveau international�
�C’est une journ�e pour la libert� d’expression. C’est pour la lib�ration de Benchicou et de tous ceux qui ont �t� condamn�s. Nous voulons que tout le monde soit lib�r�. Il faut rappeler qu’aujourd’hui, alors que nous nous mobilisons pour le journaliste emprisonn�, d’autres condamnations ont �t� prononc�es. Nous voulons que le combat se situe au niveau international pour la d�p�nalisation du d�lit d’�crire.�
• A. Bererhi, SG du Comit� des citoyens pour la d�fense de la R�publique (CCDR) : �Il n’y a pas de rahma pour les journalistes !�
�C’est pour d�montrer notre adh�sion avec la presse et notre soutien avec Benchicou. Il ne faut pas oublier de relever la duplicit� invraisemblable des institutions. Elles d�clarent qu’elles ne sont pas contre la libert� d’expression au moment o� elles lancent une campagne de lutte contre la corruption. Faut-il rappeler que Mohamed Benchicou a, de tout temps, d�nonc� les d�passements et la corruption au niveau de son journal ?! On est en train de b�illonner la voie sans voix qu’est la presse. Parce qu’il ne faut pas qu’on s’attende � une rahma. Jamais, au grand jamais, il n’y en aura pour les journalistes. Il ne faut demander ni pardon, ni la charit�. Il ne faut pas tomber dans le silence qui est la fatalit� pour la presse elle-m�me. Il ne faut pas que cette presse r�ponde � une logique d’argent. C’est le v�ritable danger. La soci�t� alg�rienne est otage car l’�p�e de Damocl�s est suspendue sur la t�te de chaque citoyen.�
Propos recueillis par Meriem Ouyahia

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable