Actualit�s : JOURN�E DE SOLIDARIT� AVEC LA PRESSE ALG�RIENNE
Actions d’envergure � partir de la capitale europ�enne
De notre bureau de Bruxelles Aziouz Mokhtari


Le Residence-Palace (quartier des institutions europ�ennes) a c�l�br�, hier, le 1er anniversaire de l’emprisonnement de Mohamed Benchicou. Pour marquer leur solidarit� agissante envers le directeur du Matin et envers l’ensemble de la presse alg�rienne, la F�d�ration internationale des journalistes et Journalistes at your service (r�seau mondial de soutien aux m�dias) n’ont rien laiss� au hasard.
Large campagne d’information et de sensibilisation, placardage des murs du quartier europ�en par une multitude d’affiches et d’affichettes aux portraits de Mohamed Benchicou, distribution de tracts relevant les “atteintes aux libert�s en Alg�rie”. A 11h00, avec quelque retard sur l’horaire pr�vu, les organisateurs de la manifestation ont convi� l’ensemble des pr�sents � une conf�rence-d�bat. Bertrand Ginet (responsable des projets en M�diterran�e), Nadir Benseba (coordinateur du centre de la FIJ d’Alger) H�l�ne Flautre, d�put�e, pr�sidente de la Commission des droits de l’homme en Parlement europ�en, et le correspondant du Soir d’Alg�rie � Bruxelles �taient les animateurs de la conf�rence. Bertrand Ginet, mod�rateur de la s�ance, d�butera son intervention en rappelant les “innombrables atteintes � la libert� de la presse en Alg�rie” et “le suivi permanent et r�gulier des d�rives du pouvoir alg�rien par la FIJ”. “Nous sommes totalement solidaires du combat que m�nent les journalistes et m�dias alg�riens pour le libre exercice de la profession”, estimera-t-il, ensuite. Pour H�l�ne Flautre, “notre vigilance et notre volont� pour que les libert�s soient respect�es en Alg�rie n’ont jamais �t� aussi fortes”. H�l�ne Flautre racontera, ensuite, � l’assistance que Ahmed Ouyahia, actuel chef du gouvernement mais au “moment de ma visite en Alg�rie il �tait ministre de la Justice”, lui avait d�clar�, entre autres, que “l’avenir dira que le code p�nal que nous venons d’adopter n’est pas liberticide”, et que, lui Ahmed Ouyahia, “ne mettra aucun journaliste en prison pour ne pas offrir � la profession son h�ros”. La suite, tout le monde la conna�t : jamais, la presse alg�rienne n’a �t� aussi maltrait�e et aussi brim�e que sous l’empire de la l�gislation “Ouyahia”. Plusieurs journalistes, d�j� emprisonn�s, d’autres en voie de l’�tre et une situation d’extr�me pr�carit� v�cue par l’ensemble des m�dias, notamment ceux parmi ces derniers qui ne sont pas “politiquement corrects” ou qui se montreraient “indociles”. Ces journaux et ces journalistes “le paieront” comme l’a annonc� un membre influent de l’�quipe pr�sidentielle. Mme Flautre r�v�lera que si le Parlement europ�en a adopt� une r�solution (8 juin dernier), sans aucune “ambigu�t�” ni aucune “tergiversation” par rapport � ce qui se passe en Alg�rie, c’est que l’Union europ�enne ne compte pas abandonner son “attitude vigilante” et “ferme” par rapport � l’Alg�rie. Lors des prochaines r�unions d’�valuation sur l’avanc�e de l’accord d’association paraph� et sign� par l’Alg�rie, nous demanderons au “Conseil” et “� la Commission” d’aborder ces sujets avec leurs interlocuteurs alg�riens. Nadir Benseba prendra la parole pour dire : “Je suis l� pour vous livrer des nouvelles du pays.” “Je dois, h�las, relever, estimera-t-il, que malheureusement elles ne sont pas bonnes pour les journalistes alg�riens”. “Le pouvoir, mart�lera- t-il, ensuite, monopolise la t�l�vision, les radios et les titres de la presse publique pour les r�duire � de vulgaires instruments de propagande”. “Ce n’est pas par hasard, ajoutera Nadir Benseba, ni un acte spontan�, que la presse qui, hier, a r�sist� contre le terrorisme, est devenue, aujourd’hui, la cible du pouvoir ex�cutif”. “Un gouvernement qui emprisonne des journalistes pour des d�lits de presse ne doit pas s’en cacher”, terminera-t-il son intervention. A la fin du rassemblement, des messages de l’�pouse et de l’oncle de Mohamed Benchicou ont �t� lus. Alors que Bertrand Ginet a fait part d’une “action d’envergure” qu’engagera la puissante F�d�ration incessamment, les 160 syndicats affili�s et r�partis � travers le monde entier sont charg�s d’interpeller par �crit et par des rassemblements devant les repr�sentations diplomatiques les autorit�s alg�riennes.
A. M.

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