Actualit�s : Message de Mohamed Benchicou

Mohamed Benchicou que je vois tous les lundis au parloir depuis un an a voulu marquer cet anniversaire du 14 juin par un message d’optimisme et de d�termination qu’il adresse � tous les Alg�riens libres et qu’il m’a demand� de vous transmettre. Il commence par vous dire ceci :

“En ce jour de printemps qui me voit boucler un an d’emprisonnement, en ce jour qui me rappelle les douze ans d’absence de T. Djaout
- je tiens � vous redire, au risque de ne pas surprendre mes ge�liers qui n’ont recul� devant aucune vilenie pour me faire plier, que rien en moi n’est alt�r� :
- je ne renie aucun de mes engagements, je ne regrette rien de ce que j’ai �crit et pens�.
- J’en suis toujours fier et je n’ai � demander pardon de rien, ni � personne.
- Nos pers�cuteurs auront vainement d�ploy� leurs proc�d�s indignes. Je les laisse � leur infamie. En un an, j’ai appris aupr�s des compagnons de cellule, plus dignes que ne le seront jamais mes ge�liers, la noblesse de notre combat. En un an, j’ai r�appris le courage gr�ce � toutes ces vaillantes voix amies d’Alg�rie et d’Europe qui, par l’opini�tret� de leurs refus et contre les l�chet�s et les silences serviles, ont emp�ch� la victoire de l’oubli et de l’indiff�rence. Merci � eux ! Merci pour les enfants de cette terre viol�e !” A ceux parmi ses confr�res qui sont demeur�s des plumes libres et dignes, aux Alg�riens qui refusent de baisser le front et persistent � dire leur mot, Mohamed Benchicou leur fait part de son admiration et leur d�livre ce message d’espoir : “Restez la voix de ceux qui n’en ont pas, laissez la troupe de suppl�tifs philosopher avec les bourreaux. Apr�s une ann�e d’incarc�ration, je puis vous confirmer que la prison est impuissante � enfermer les esprits libres. C’est l�, la victoire sur les tyrans et que nous remportons � notre tour. “Vous avez raison aujourd’hui plus qu’hier, � pr�sent que s’hypoth�quent nos libert�s, de rester au service exclusif de la v�rit� et des humili�s. Qu’importent leurs prisons, dans cette Alg�rie o� l’on meurt pour dire. On peut bien risquer de ne plus jouir soi-m�me de la libert� s’il s’agit de pr�server celle des autres, de ceux qu’on aime, de leur �pargner la d�ch�ance d�finitive de la servitude. Nos enfants m�ritent de vivre dans la lumi�re.”

Mohamed Benchicou vous donne rendez-vous pour d’autres printemps.

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