R�gions Est : JIJEL/RESSOURCES EN EAU
L’agriculture en priorit�
De notre envoy�e sp�ciale � Jijel, Meriem Ouyahia


Une centrale �lectrique � gaz sera construite d’ici � 2012 � Ziama (� 42 km � l’ouest de Jijel). C’est le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, qui l’a annonc�, hier, lors d’une visite d’inspection et de travail effectu�e � Jijel. Cette annonce n’a pas manqu� de surprendre les habitants, cadres et experts de cette r�gion.

Plusieurs questions ont surgi : quel impact sur la r�gion ? Les investissements faits pour la centrale hydro-�lectrique seront-ils perdus ? Les explications fournies par le ministre indiquent que cette infrastructure entre dans “une politique globale”. En effet, apr�s sa r�alisation, il sera proc�d� au transport de l’eau du barrage d’Erragu�ne construit en 1962, pour l’irrigation des terres agricoles. Celles-ci sont situ�es � El-Eulma, dans la wilaya de S�tif. 25 000 ha sont concern�s, selon les chiffres avanc�s, par ce transfert. Les experts envisagent ainsi, de r�cup�rer 190 millions de m3. Le barrage d’Erragu�ne a actuellement une capacit� de 200 millions de m3. Ce barrage, reli� � la centrale hydro�lectrique de Ziama, produit 100 m�ga watts. Les lachets d’eau de cette centrale sont estim�s � 18 m3/seconde � pleine charge. Un projet a �t� �labor� pour la r�cup�ration d’une partie de ses eaux et leur traitement afin d’�tre utilis�es pour l’eau potable. Le ministre s’est rendu, par la suite, sur le site du barrage du Kessi � 10 km � l’ouest de Jijel. Les travaux de ce barrage devront d�marrer incessamment. Il a pour but la mobilisation des ressources hydriques du bassin de Oued-Bessir qui repr�sente une superficie de 107 m2. Selon les explications fournies, la retenue cr��e aura une capacit� totale de 68 millions de m3. Sa construction permettra d’assurer un volume annuel r�gularis� de 48 millions de m3 dont 36 millions seront destin�s � l’alimentation d’eau potable (AEP) de 7 communes. Le reste des capacit�s de ce barrage (12 millions de m3) est destin� � l’irrigation de 2 833 ha. A cela s’ajoute, a pr�cis� le ministre des Ressources en eau, la possibilit� de production de l'�nergie �lectrique. En ce qui concerne l’assainissement, la station d’�puration des eaux us�es (STEP) de la ville de Jijel a fait l’objet d’une inspection. Un sch�ma directeur a �t� pr�sent� et entre dans le cadre de la protection du littoral contre la pollution. D’ici � 2030, 5 STEP ont �t� inscrites dans ce sch�ma pour la protection de pr�s de 100 km de c�tes. Le dernier point a �t� le p�rim�tre d’irrigation des plaines c�ti�res de Jijel- Taher sur une surface de 4 885 ha. Entrant dans le cadre du programme de relance �conomique en 2002, il a connu plusieurs retards. Il co�tera 330 milliards de centimes et concernera pr�s de 1 413 exploitants. A rappeler que la r�gion de Jijel a une forte pluviom�trie atteignant une moyenne de 1 165 mm d’eau par an. Jijel rec�le des ressources hydriques importantes o� l’�coulement annuel est de 12 milliards de m3 dont 247 millions sont actuellement stock�s. M. O.

MDS
Les militants aff�tent leurs armes

Dans la perspective du prochain congr�s du parti qui se tiendra d�but du mois de juillet 2005, une assembl�e g�n�rale a regroup� les militants du Mouvement d�mocratique et social (MDS) � Jijel. A l’ordre du jour de ce conclave, l’avant-projet de r�solution politique et id�ologique qui sera soumis au congr�s en plus de la d�signation des d�l�gu�s locaux devant prendre part aux assises du parti. Durant les deux heures de temps, un d�bat f�cond et int�ressant � plus d’un titre a caract�ris� cette r�union. La situation socio�conomique et politique que traverse le pays depuis notamment l’av�nement de Bouteflika s’est taill�e la part du lion. Les intervenants ont mis l’accent sur le cantonnement et l’�touffement par le pouvoir des forces d�mocratiques par le biais de la compromission et des alliances contre nature avec les forces obscurantistes que sont les islamistes. Une �quation tragique qui finira par une reproduction et une p�rennisation du syst�me rentier bureaucratique, at- on laiss� entendre. Un �tat hybride qui encourage plut�t le “commerce sp�culatif et le trabendo” au d�triment de l’appareil productif, dira-t-on. L’absence de projet d�mocratique et de vision claire a pouss� des militants � s’interroger s’il faut encore donner du cr�dit aux tenants du pouvoir qui s’activent pour dissoudre les Assembl�es locales en Kabylie et organiser des �lections partielles dans la r�gion. A ce propos, la question de la participation ou non du MDS � ces �lections a donn� lieu � un d�bat contradictoire entre les membres de l’assembl�e. M�me si la probl�matique n’a pas �t� encore tranch�e, il n’en demeure pas moins, qu’� la lumi�re des diff�rentes interventions, m�me si le terme n’a pas �t� prononc�, les militants du MDS rejettent et d�savouent ces �lections artificielles qui, finalement, n’apporteront rien de plus si ce n’est le confortement de l’h�g�monie du pouvoir sur la soci�t�. L’amnistie g�n�rale aux contours encore flous a �t� l’autre point fort examin� lors de ce rendez-vous. Avant la lev�e de s�ance, le bureau de wilaya a proc�d� � l’�tablissement de la liste nominative des d�l�gu�s qui participeront au congr�s.
F. M.

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