R�gions Centre : KHEMIS-MILIANA
Un enfant retrouv� dans une d�charge publique


Parmi une nu�e d’enfants de son �ge, Youcef Amara, 12 ans, s’affairait, mercredi dernier, � collecter divers objets destin�s � �tre refil�s � des collecteurs de produits � recycler contre quelque sous, dans la nouvelle d�charge install�e au niveau de la carri�re juste au-dessus du quartier Oued Rihou, � l’ouest de la ville de Khemis-Miliana. Le jeune Youcef n’a pas vu le tracteur manœuvrer pour d�verser sa cargaison d’ordures et n’a pas �t� aper�u non plus par le chauffeur.
L’enfant, pas plus haut que trois pommes, est enseveli par le flot d’ordures. Ne soup�onnant m�me pas ce qui venait d’arriver, le chauffeur s’en retourne d�valant la pente raide vers la ville pour une nouvelle rotation, quand il est rattrap� par des t�moins qui l’on averti. Une fois l’enfant sorti du magma visqueux des ordures, inanim�, il est admis d’urgence au bloc de l’h�pital de la ville o� il est op�r�. “Il a la rate endommag�e”, nous dit un membre de l’�quipe hospitali�re. Il a repris connaissance depuis et amorce lentement un retour � la vie. Tout le collectif de l’APC d�plore cet incident malgr� l’acc�s difficile � la d�charge publique naturellement prot�g�e par les falaises de l’ancienne carri�re d’argile o� elle est install�e depuis quelques mois, l’ancienne situ�e au sud de la ville ayant �t� ferm�e. Le collectif qui n’a m�nag� aucun effort pour apporter aide et assistance � l’enfant, dont le p�re, 42 ans, sans travail, marchand de bombons derri�re une petite table au quartier Foual tout proche de la carri�re, a 8 enfants � sa charge. Si l’on doit se d�soler pour ce que vient de subir le petit Youcef, on doit se d�soler encore bien plus de voir ces groupes d’enfants, qui pour gagner quelques sous, passent leurs journ�es dans des montagnes d’ordures encourant toutes sortes de risques de maladies alors que ces enfants � l’instar de beaucoup d’autres doivent �tre ailleurs, en des endroits plus sains. Le chauffeur du tracteur a �t� entendu par les enqu�teurs de la gendarmerie qui ont ouvert une enqu�te.
Karim O.

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