Actualit�s : GOUVERNEMENT INCOMPLET, DES INSTITUTIONS VACANTES ET DES RENDEZ-VOUS AJOURNES
Crise politique ou essoufflement ?


Sommes-nous de plain-pied entr�s dans une crise politique ? Plus d’une ann�e apr�s la reconduction de Abdelaziz Bouteflika � la t�te de l’Etat, les institutions sont comme frapp�es d’une longue l�thargie : “l’Alliance pr�sidentielle” mont�e autour du candidat Bouteflika en est la parfaite illustration.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - La reconduction, il y a deux mois, de Ahmed Ouyahia � la t�te de l’ex�cutif aura ainsi constitu� un v�ritable d�tonateur � une esp�ce de guerre de pouvoir entre deux segments de cette m�me alliance, le RND et le FLN, version Belkhadem. Et donc deux clans du pouvoir. Le remaniement minist�riel, partiel et toujours non encore compl�t�, fera la part belle au RND au d�triment du FLN que pr�side pourtant Bouteflika depuis f�vrier 2005 ! C’est, en plus, quasi simultan�ment � ce remaniement qu’�clate le scandale de l’ex-wali de Blida. Membre des comit�s de soutien au candidat Bouteflika en 1999, et dont il est, par ailleurs, un ami d’enfance, Mohamed Bouricha avait publiquement pris parti pour le m�me candidat durant la p�riode 2003-2004. Limog�, son fils �tant sous mandat de d�p�t, Bourricha est d�sormais le nom d’une “affaire” dans laquelle du “beau monde” est impliqu�. Une “affaire” qui fait profond�ment diverger un Ouyahia qui y voit un signe de bonne sant� d’un Etat, autrefois tout enti�rement consacr� � lutter contre le terrorisme, et un Belkhadem se disant contre cette campagne “mains propres” mue, selon lui, par des consid�rations de r�glement de comptes ! La sortie du chef du FLN, r�put� tr�s proche de Abdelaziz Bouteflika, ajoute � la confusion et rend al�atoire toute tentative de lecture. Mais ce n’est pas tout. Dans un pays ayant militairement presque �radiqu� le terrorisme, �conomiquement bien portant gr�ce � l’embellie qu’offre le march� �nerg�tique mondial et diplomatiquement “fr�quentable” depuis le 11 septembre 2001, la vacance actuelle de certaines institutions est pour le moins intrigante ! Si le minist�re de la Communication demeure… sans ministre, celui d�l�gu� � la Communaut� alg�rienne � l’�tranger sans … ministre d�l�gu� �galement, le “cas” des Affaires �trang�res n’en reste pas moins in�dit. Abdelaziz Belkhadem �tait ministre d’Etat, ministre des Affaires �trang�res. Il devient ministre d’Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique. Aux Affaires �trang�res, lui succ�de Mohamed Bedjaoui. Or, ce changement n’emp�chera pas Belkhadem d’�tre r�ellement le ministre… des Affaires �trang�res, tandis que Bedjaoui, qui assurait jusque-l� la pr�sidence du Conseil constitutionnel, quitte ladite fonction, donc sans pour autant y �tre remplac� � nos jours ! Blida est �galement sans wali au moment o� la Kabylie, se d�barrasse pratiquement de ses “indus �lus” sans qu’il soit, en contrepartie, proc�d�, comme officiellement annonc� pourtant, aux �lections partielles devant pallier la vacance des Assembl�es locales ! A l’entame des grandes chaleurs d’�t�, aucun rendez-vous �lectoral n’est en outre � signaler sur l’agenda gouvernemental. Autre “omission” du genre, et qui, sans doute, plus que toute autre temporisation renseigne sur le d�ficit de consensus en “haut lieu”, le r�f�rendum sur “le projet d’amnistie g�n�rale”. Il n’est en tout cas pas d’actualit� bien que Bouteflika l’avait annonc� publiquement pour courant 2005, depuis octobre 2004 ! En avril 2004, c’est d’ailleurs lui-m�me qui invitera ses “soutiens z�l�s” � “ne pas soutenir un projet dont vous ne connaissez absolument rien” …
K. A.

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