R�gions Centre : TIZI-OUZOU/MIZRANA
Exploitation ill�gale de li�ge


Le ch�ne-li�ge situ� � la p�riph�rie de la for�t de Mizrana fait l’objet, depuis quelque temps, d’une exploitation massive et ill�gale de la part d’un groupe d’individus �trangers � la circonscription, mais b�n�ficiant, sans aucun doute, de complicit�s locales ou autres pour accomplir leur m�fait.
Selon les informations en notre possession, de grandes quantit�s ont �t� d�j� d�rob�es au nez et � la barbe des services forestiers dont le poste de commandement se situe � quelques dizaines de m�tres du carrefour d’Agouni Gaghrane, passage oblig� des voleurs. Les services forestiers ont �t� alert�s par les citoyens, intrigu�s par les rotations nocturnes des v�hicules et des engins suspects, d�s le d�but du trafic. Ils ont ainsi install� un dispositif de surveillance depuis quelques semaines qui, pour le moment, s’est av�r� infructueux “� cause du manque de v�hicules entre autres et du personnel”, nous apprend une source s�re. Il faut mentionner aussi que les voleurs op�rent � des horaires qui rend la surveillance tr�s difficile, voire impossible pour un personnel non �quip� en armement. N�anmoins, ces exploitants ind�licats ont �t� rep�r�s, mais leur mettre la main dessus c’est une autre paire de manches. Ils circulent � bord de camions frigorifiques et des camionnettes immatricul�es dans la wilaya de B�ja�a. Ces signalements ont �t� donn�s par les services concern�s qui ont sillonn� les villages de Mizrana situ�s aux alentours des lieux exploit�s ill�galement. La campagne de sensibilisation de proximit� n’a pas encore port� ses fruits. Selon le P/APC de Mizrana, M. Sa�d Boussehla, “ces braconniers d’un nouveau genre entrent dans les entrailles de la for�ts � l’aube et � bord de tracteurs charg�s du mat�riel de travail par la clairi�re de Tazeka-Khenfouch pour atteindre Ighil-Oussouli qui est un coin o� le ch�ne-li�ge est, particuli�rement, massif et abondant. Ainsi, � l’abri des regards ils s’adonnent � leur forfait, et ce, alors que les autochtones ne s’aventurent toujours pas dans les parages. Car quoi que la s�curit� soit relativement revenue, les abords du maquis demeurent toujours prohib�s et la b�te peut, � tout moment frapper”, note-t-il. Pour rappel, cette partie de la for�t de Mizrana est situ�e en retrait de la zone de repli des �l�ments du GSPC. Cela, cependant, ne veut nullement dire qu’ils sont loin et les exploitants hors de danger. Le GSPC profite-t-il de cette manne financi�re inesp�r�e ? Pour le moment, aucun �l�ment de r�ponse pour confirmer ou infirmer la probable existence de ce nouveau commerce terroriste. “Toutefois, il est clair que pour que Hassan Hattab tol�reront ce genre d’activit� sur son terrain c’est qu’il en tire des dividendes. Mais seule l’arrestation des exploitants et leur interrogation pourront nous �clairer sur ce sujet”, nous pr�cise une source s�curitaire. “Sinon, s’interroge notre source, comment expliquer que des personnes �trang�res � la localit� p�n�trent dans la for�t infest�e de terroristes et accomplissent leur sale besogne, curieusement, sans jamais essuyer un tir ou sauter sur une bombe artisanale”, conclut-elle. Une fois le camp de travail install�, le travail dure tout la journ�e. Le soir, apr�s le cr�puscule, les braconniers du li�ge quittent leurs tani�res, le tracteur charg� de la moisson du jour. Et c’est l� que le camion frigorifique entre en sc�ne, charge les st�res, ferme les porti�res et quitte furtivement les lieux. La marchandise est en suite �coul�e au march� noir sur les hauteurs de la colline d�nomm�e “Chr�a”, un carrefour desservant plusieurs r�gions de Kabylie donc id�al pour la fuite en cas de p�pins. Les trafiquants de li�ge traversent les r�gions de Makouda, Boudjima, et bien s�r Mizrana, aujourd’hui toutes d�pourvues de barrage de contr�le. Ce qui leur permet de circuler en toute libert� de jour comme de nuit, sans �tre inqui�t�s. “Le li�ge est c�d�, non en st�re comme il est d’usage dans ce noble mat�riau, mais au quintal au prix de 2500 DA”, pr�cise encore le P/APC de Mizrana. A ce stade, il est utile de signaler que le li�ge coup� frais contient une grande quantit� de mati�re liquide ce qui le rend tr�s lourd. C’est pour cette raison qu’il constitue un business fort lucratif. Par ailleurs, il est utile de pr�ciser que la campagne officielle d’exploitation est retard�e, comme chaque ann�e, pour les pi�ces administratives qu’exige le dossier pr�sent� par les entreprises en lice. Car, le li�ge dans la commune de Mizrana qui est une richesse non n�gligeable est exploit� par des entreprises agr�es uniquement. Ce retard de quelques semaines, cependant, a �t� profitable aux individus sans foi ni loi. Enfin, d’apr�s une source foresti�re, “cette ann�e la r�colte sera meilleure que la pr�c�dente”, pour peu que les exploitants ill�gaux ne prennent pas de vitesse l’entreprise agr�e par l’Etat charg�e officiellement de la t�che.
Mohamed Ghernaout

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable