R�gions Centre : BOUMERDES
RENTR�E UNIVERSITAIRE 2005-2006
Le gouvernement met la pression


R�siliation de march� et retrait de certificat de qualification avec interdiction de soumissionner � travers le territoire national pour des r�alisations �tatiques sont les principales armes exhib�es par M. Mohamed Nadir Hamimid, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, � la face des entrepreneurs qui ne respecteraient pas les d�lais de livraison des infrastructures universitaires programm�es pour accueillir les �tudiants de la rentr�e universitaire 2005/2006.

Le retard a �t� cependant constat� par M. Hamimid qui effectuait ce jeudi 23 juin 2005 une visite d’inspection des projets implant�s dans les communes de Boudouaou et Boumerd�s que son d�partement doit livrer normalement avant septembre prochain. Lors de sa venue dans la wilaya de Boumerd�s, il �tait accompagn� du ministre de l’Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia. Cette visite serait, selon nos informations, la premi�re parmi d’autres qui conduiront les deux ministres � travers le pays pour s’enqu�rir des pr�paratifs au niveau des infrastructures touchant la prochaine rentr�e. “Si le gouvernement continue � mettre la pression, le pari est jouable”, nous confie Mme Kesri, rectrice de l’universit� M’hamed- Bouguerra, lorsque la d�l�gation est arriv�e � Boudouaou pour visiter les chantiers de construction de deux amphith��tres de 600 places p�dagogiques chacun avec tout ce qu’il implique comme moyens d’accompagnement et 1 000 lits qui doivent �tre r�ceptionn�s en septembre. A noter que l’absence de terrains dans le chef-lieu de la wilaya a oblig� les responsables � red�ployer les structures universitaires sur la commune de Boudouaou. M. Ali Bedrici, wali de Boumerd�s, qui suit pratiquement au jour le jour ces projets estime, quant � lui, que le retard sera rattrap� avant la fin septembre. Ce n’est pas le langage des entrepreneurs qui consid�rent que les autorit�s leur ont incontestablement mis le couteau sur la gorge. “Les �tudes �taient b�cl�es. La preuve, les r��valuations financi�res sont pass�es du simple au double et aucun avenant n’a �t� sign� jusqu’� pr�sent. L’EAC nous a fait perdre un mois, les intemp�ries ont dur� trois mois et pour d�placer une ligne �lectrique, il a fallu attendre quarante-cinq jours”, proteste M. A�t Aoudia, entrepreneur de Bouira qui a la charge de r�aliser un amphith��tre de 600 places. Seule satisfaction des deux ministres, le bloc de 1 000 places p�dagogiques r�alis� par l’entreprise Ysref de Boumerd�s est au stade des finitions au niveau du chef-lieu de wilaya. Un autre bloc de 1 000 places est en cours de construction � l’int�rieur du campus nord de l’universit� (ex-INH). Questionn� sur les estimations s’agissant du nombre de nouveaux �tudiants qui vont rejoindre les bancs des facult�s � la prochaine rentr�e, M. Harraoubia s’est abstenu de toute sp�culation. Il s’est content� de dire : “Des mesures indispensables seront prises au moment opportun.” Une question sur l’�ventualit� d’un d�ficit de chambres au niveau des cit�s universitaires avant d’ajouter, une d�claration devenue rituelle en pareille circonstance : “Nous rassurons les parents que tous les �tudiants seront inscrits.” A titre indicatif, l’universit� de Boumerd�s qui a compt� un effectif d’environ 19 000 �tudiants en 2004/2005 effectuera la prochaine rentr�e avec probablement un nombre qui tournera autour de 25 000 �tudiants. La rentr�e universitaire 2005/2006 n’�chappera pas au cycle observ� les ann�es pass�es, � savoir qu’elle sera stressante aussi bien pour les parents et les �tudiants que pour les autorit�s � tous les niveaux. Tant que le gouvernement n’aura pas �labor� et ex�cut� un programme de d�veloppement de l’universit� alg�rienne, � la hauteur des besoins et des ambitions de notre pays, la crise p�riodique et les ultimatums tels que ceux lanc�s par M. Hamimid contre les entrepreneurs subsisteront, diront, sans doute, les parents des futurs bacheliers.

 

Les s�nateurs “auscultent” la sant�
Se voulant un trait d’union institutionnel entre les citoyens et les hautes autorit�s, comme n’a cess� de le r�p�ter l’un d’eux, les membres de la commission de la sant�, de l’action sociale, de la solidarit� nationale et du travail du S�nat ont, � l’initiative de deux �lus issus de la wilaya de Boumerd�s, en l’occurrence MM. Draoui et Ziane-Khodja, effectu� une visite de deux jours dans la wilaya de Boumerd�s pour ausculter l’�tat de sant� dans cette localit� deux ans apr�s le s�isme ravageur de mai 2003. La d�l�gation des sages a �t� conduite par le pr�sident de la commission, le professeur Feghouli. Elle a, durant les deux jours de son s�jour dans la wilaya de l’ex- Rocher Noir, visit� plusieurs communes particuli�rement celle o� sont implant�s les principaux h�pitaux de la circonscription sanitaire. La d�l�gation a, selon son pr�sident, pris connaissance des difficult�s rencontr�es par les citoyens notamment l’absence de sp�cialistes dans les secteurs sanitaires. “Nous avons not� que le travail d’anesth�siste est effectu� � l’h�pital de Bordj-Menaiel par des param�dicaux”, a-t-il d�plor�. Le professeur Feghouli n’a pas manqu� de f�liciter les corps m�dical et param�dical qui “ont accompli un travail gigantesque apr�s le s�isme”, estime-t-il. Questionn� par Le Soir d’Alg�rie sur le cadre de cette visite et les objectifs assign�s � celle-ci, le professeur Faghouli a affirm� que l’action vise � aider la wilaya en vue de reprendre son redressement dans le secteur de la sant�, “un rapport sera �labor� et remis � toutes les instances du pays pour des prises de d�cision”. Il y a lieu de rappeler que l’ensemble des �lus du S�nat a cotis� pour financer la construction d’une maternit� avec divers services en annexe � Zemmouri. Cette action humanitaire avait co�t�, selon la fiche technique de ce projet, six millions de dinars. A l’issue de leur tourn�e, les S�nateurs ont assist� � une s�ance de travail aux c�t�s du wali, M. Ali Bedrici, le directeur de la sant�, le DAS, les chefs de da�ra o� son implant�s les secteurs sanitaires, les maires concern�s et les responsables de la sant�. Les responsables de la wilaya ont fait un �tat des difficult�s qu’ils rencontrent pour une prise en charge efficiente. A cette occasion le directeur de la sant� et de la population, le docteur Na�mani, a rappel� que les secteurs sanitaires manquent de gyn�cologues, de m�decin r�animateur, d’ophtalmologues. “Nous sollicitons votre aide pour relancer le projet de cr�ation d’un centre h�spitalo-universitaire”, a d�clar� le docteur Na�mani qui a, du reste, argument� sa demande par le fait que la construction d’un h�pital de 240 lits dans la commune de Boumerd�s permettra sans doute de cr�er un p�le m�dical r�gional utile d’autant plus que la proximit� d’une universit� dynamique et d’un r�seau routier qui ira en renforcement avec l’augmentation de la population du centre du pays. Ce qui aidera � d�sengorger, par ailleurs, les structures de la capitale et celles de la wilaya de Tizi-Ouzou. A ce propos, nous avions questionn�, lors de sa venue, ce jeudi, � Boumerd�s, pour inspecter les projet de son secteur, M. Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, qui ne s’oppose pas a priori � cette demande � condition que les h�pitaux soient construits aux normes exig�es et que les sp�cialit�s que comptera le futur CHU n’existeraient pas � Tizi-Ouzou et Alger. Pour revenir � la visite des s�nateurs, les responsables de la wilaya ont pr�sent� aux visiteurs le plan � moyen terme des actions programm�es dans les localit�s. En plus du projet de l’h�pital cit� plus haut dont les �tudes et le choix de terrain ont �t� concr�tis�s et une enveloppe de 150 milliards de centimes est demand�e et attendue pour bient�t afin de lancer les travaux, la wilaya a pr�vu pour l’ann�e en cours la r�alisation d’un pavillon des urgences � Bordj- Menaiel. A cet effet, une somme de 4,5 milliards de dinars est n�cessaire. Pour 2006, la wilaya a programm� 5 grandes actions, � savoir la r�alisation d’un service OPH, d’un pavillon des urgences � Khemis El-Khechna, d’un centre de sant�, d’un centre de transfusion sanguine � Bordj-Menaiel... Les d�penses indispensables sont estim�es � 40 milliards de dinars. Incontestablement, les s�nateurs qui sont venus s’enqu�rir de la condition des infrastructures sanitaires d’une wilaya qui a subi d’importants dommages dans tous les secteurs ont, par cette descente sur le terrain, marqu� un point positif. Il est � esp�rer que cette visite sera suivie par des actions concr�tes et que d’autres visites seront programm�es pour �tudier d’autres secteurs aussi bien �conomiques que sociaux en mal d’impulsion pour leur reprise. Abachi L.

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