Environ une cinquantaine de citoyens habitant le quartier le plus populeux de la ville de Djelfa ont manifest� ce jeudi afin de contester le maintien par l�administration d�un relais de d�bit de boissons alcoolis�es situ� sur la route de Boussa�da � quelques encablures dudit quartier : Boutrifis. Alors que cet �tablissement a recueilli l�autorisation des services concern�s apr�s avoir subi l�enqu�te commodo-incommodo, son propri�taire se voit depuis ce m�me jeudi contraint � la fermeture au moins provisoirement comme cela est annonc� sur l�arr�t� pris en l�absence du wali, mais certainement sur son injonction compte tenu que les manifestants qui avaient plusieurs fois sollicit� le recours des autorit�s �taient cette fois d�termin�s le cas �ch�ant � passer � l��tape de la protesta avec ce que cela sousentend comme saccages.
D�s 10h, plusieurs jeunes et surtout des enfants ont barr� la route aux automobilistes sans recourir aux incendies de pneus et aux jets de pierres, ils se sont mis en formation pour �riger un barrage humain dans l�attente de pourparlers avec les autorit�s locales. Habitu�s plut�t aux confrontations muscl�es, les services de s�curit� � police � ont �t� d�sar�onn�s par cette nouvelle strat�gie de protestation et le �chargez� classique n�a donc pas eu lieu, car il n�y avait pas p�ril en la demeure. Presque au m�me moment et il s�agit d�une premi�re dans les annales de la protestation, le DAL, le chef de cabinet du wali, le secr�taire g�n�ral de l�APC, mais surtout le P/APC dont l�int�rim est assur� par M. Amara, �taient tous de la partie pour engager aux c�t�s du commissaire principal, lui par contre rompu � ce genre d�exercice, une interminable discussion avec les meneurs. Au bout du compte, l�administration plie devant les exigences des manifestants et mat�rialise son adh�sion � la revendication en produisant un arr�t� de fermeture provisoire que ses repr�sentants ont exhib� � la foule demeur�e sur place. Apr�s quoi, un hourra a �t� scand� par les femmes. Est-ce un signe qui augure de la disponibilit� de l�Etat � communiquer pour peu qu�une revendication est expos�e sans violence ? Il restera par ailleurs � l�Etat de pr�server �galement le droit des autres !
Abdelkader Zighem

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