Les musiciens du Nil accostent � Alger le temps d�une soir�e. Demain, ils seront, d�s 21h, � la salle Ibn Khaldoun. Chanteurs populaires, n�s des entrailles de la Haute-Egypte, ils sont ces porteurs des l�gendes pharaoniques � travers le monde qu�ils parcourent sans cesse. Comme ils parcourent l�univers musical � l�image de ces nomades racontant des r�cits fabuleux ou encore amoureux, laissant souvent leur public se languir.
De souche rom, les musiciens du Nil font partie de ces authentiques castes de musiciens professionnels m�tiss�s aux tribus tsiganes comme les Mataqil, Balhawanat, Djamassi, arriv�es en Egypte d�s le XIe si�cle. Des tribus qui leur ont permis de combiner et de mettre en valeur la musique tsigane du monde arabe � travers notamment le film Latcho Drom de Tony Gatlif. R�partis en deux sections, les musiciens du Nil repr�sentent non seulement l�art et le chant vif de la vi�le Rababamais �galement celui du Mizmar baladi, le haut bois de Haute-Egypte. Les sections de Mizmar sont constitu�es de trois mizmars et du Tabla baladi, le gros tambour � double cuir. Si ces formations sont courantes en Orient, en Haute- Egypte, elles sont d�une rare musicalit� ; les stridences du mizmar de Qenawi Bakhit Qenawi et de Ramadan Atta du village de Djaradjos invoquent les finesses de la musique indienne et la fr�n�sie alternative des aubades d�Orient, de celles qui m�nent en live vers une transe authentique et profane � la fois, une v�ritable d�couverte de sonorit�s d�antan agr�ment�es de frissons acoustiques.
Sam H.

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