Culture : AMAR LACHAAB AU PALAIS DE LA CULTURE
LE RETOUR ENJ�LEUR DU MA�TRE


Ni le poids des ans ni l��loignement de la sc�ne artistique n�ont alt�r� d�un iota la l�gendaire et mirifique voix du ma�tre, celle qui enchantait autrefois un auditoire enclin � l��coute de belles paroles compos�es sur un support musical encore plus gracieux que lui produisait Mahboub Bati. Il s�agit de Amar La�chab qui a donn�, vendredi dernier au palais de la culture Moufdi-Zakaria, un r�cital de chant cha�bi.
Pr�c�d� de R�dha Djillali qui a charm� le public avec une qacida d�anthologie au titre de Ya �li chouf djebal el gherb, Amar La�chab, toujours �l�gant, entama son entr�e avec un inqelab dans le mode moual intitul� Hadha echarab lehou aouani avant de reprendre une ancienne chansonnette tr�s en vogue dans les ann�es 1970 ayant pour refrain Hasdouni hata fi chema�ti (ils m�ont envi� m�me pour ma chandelle) et que l�assistance a beaucoup aim�. Un istikhbar au verbe mielleux surtout qu�il parle de choses du c�ur annoncera d�embl�e la c�l�bre chanson de Mahboub Bati : Nest�hel el kia ana elli b�ghit(je m�rite cette caut�risation car c�est moi qui l�a voulue). Et Amar La�chab la chantera aussi �l�gamment et avec les m�mes intonations que dans le temps o� il l�avait enregistr�e. D�ailleurs, le Kh�las ou final au titre Ine kounta �chiq (si tu �tais amoureux), p�pi� sur un rythme cadenc�, fera danser un grand nombre de personnes dont la ministre de la Culture et le com�dien Sid Ali Kouiret. Amar La�chab cl�turera son r�cital par une grande po�sie de Kaddour Ben Achour Ezzerhouni, un barde de Nedroma (1850-1938) qui est devenu c�l�bre gr�ce � sa fameuse qacida Qolt liha ouelfi Meriem. Mais La�chab a choisi pour la circonstance une autre �uvre du po�te qui s�intitule Yal goumri (� pigeon). N� le 31 juillet 1932 � Alger, Amar La�chab entrera dans le monde musical gr�ce � son ami Mouloud Bahri, un poissonnier mais non moins �m�rite chef d�orchestre qui va d�celer en lui des capacit�s musicales av�r�es. C�est avec ce dernier qu�il d�butera en qualit� de tambourineur mais son penchant pour le mandole va l�emporter sur tout autre instrument jusqu�� le ma�triser parfaitement. Faisant partie de l��cole ankaouie, La�chab va am�liorer consid�rablement ses connaissances jusqu�� devenir un cheikh. En 1952, la Radio l�invite � donner un concert en direct qu�il r�ussira avec brio. Un an apr�s, la maison d��dition Dounia fera appel � lui pour des enregistrements. Son nom est d�j� grav�. Toutefois, La�chab quitte l�Alg�rie pour la France en 1976 alors qu�il �tait au sommet de la notori�t� du fait qu�il poss�dait pas moins de 33 enregistrements � la Radio. Celui qui chantait si bien Seghier ouna chibani reviendra au pays le 8 juin 2005 sur invitation du minist�re de la Culture pour des tourn�es artistiques mais jusque-l� il ne s�est produit que quatre fois, trois � Alger et une � Tizi Ouzou. D�autres villes � l�image de Mostaganem, Blida et Constantine attendent avec impatience une prestation du ma�tre.
M. Belarbi

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