La 46�me session de l'Union parlementaire arabe s'est ouverte, hier, au Palais des Nations de Club-des-Pins � Alger. Les repr�sentants de 22 institutions parlementaires arabes participent � cette session plac�e, du fait des derniers �v�nements internationaux, sous le th�me de la lutte contre le terrorisme.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Bien que non inscrite dans le programme officiel de cette rencontre au sommet des parlementaires arabes, la question de la lutte contre le terrorisme semble s'�tre impos�e de facto lors de cette premi�re journ�e. Nabih Berri, pr�sident de l'Union parlementaire arabe et pr�sident du Parlement libanais, a pr�cis�, dans son intervention d'ouverture, que la d�claration finale de cette session �abordera sans aucun doute la probl�matique de la lutte contre le ph�nom�ne mondial du terrorisme�. �Dans ce cadre, nous, membres de l'Union parlementaire arabe, condamnons avec force l'assassinat de l'ambassadeur d'Egypte en Irak qui a eu lieu au moment o� la capitale britannique �tait vis�e par des attentats � l'explosif �, dira Nabih Berri en consid�rant l'absence d'une vision globale pour lutter contre ce ph�nom�ne � l'aube du troisi�me mill�naire. �De nombreux pays, notamment occidentaux, consid�raient qu'ils �taient hors des cibles (des groupes terroristes, ndlr) (...) malgr� le choc international provoqu� par les attentats du 11 septembre 2001, la lutte contre le terrorisme s'est centr�e principalement contre les organisations activant au Moyen-Orient, c'est-�-dire contre des Arabes et des musulmans. Cette lutte a �t� un argument pour mener une guerre pour s'approprier les richesses naturelles dans cette r�gion�. Pour le pr�sident de l'instance parlementaire arabe, il ne servirait � rien de mener un combat contre le terrorisme international sans mettre en �uvre un plan de paix et de d�veloppement d'envergure internationale. Nabih Berri a �galement �voqu� l'absence d'une d�finition claire et unique du terrorisme. Une probl�matique que les parlementaires r�unis � Alger n'ont pu r�soudre.
�De nombreux Alg�riens dans les prisons irakiennes�
C'est en effet le cas des repr�sentants de l'Assembl�e irakienne qui r�futent l'id�e de �r�sistance populaire� dans leur pays et pr�f�rent parler de �terrorisme�. �La violence en Irak est le fait d'assassins, de terroristes, pas de r�sistants. Pour nous, l'Irak ne vit pas une situation d'occupation, c'est une assistance�, affirme Aref Tifour, membre de l'Assembl�e nationale irakienne. Mais selon lui, �les groupes terroristes� qui s�vissent quotidiennement en Irak sont quasiment tous compos�s d'�l�ments �trangers. �Ces terroristes viennent du Maghreb arabe�, pr�cisera-t-il une premi�re fois. Puis de se rattraper : �Non, en fait, ils viennent de tous les pays arabes et m�me d'Europe.� Ce d�put� dira �galement que de nombreux Alg�riens sont actuellement incarc�r�s dans des prisons irakiennes. �Je n'ai pas le nombre exact de ces prisonniers (�) les autorit�s alg�riennes seront pr�venues lorsqu'ils seront traduits devant la justice�, pr�cisera-t-il. Nous n'en saurons pas plus. Pourtant, dans cette atmosph�re de prise de conscience et de condamnation g�n�ralis�e, l'Alg�rie donne l'impression de se tenir � l'�cart. Le temps n'est plus � la lutte mais au pardon. �Prochainement, l'Alg�rie rassemblera son peuple autour du projet de r�conciliation nationale. Projet qui pansera les plaies, restaurera la fraternit� et effacera le ph�nom�ne de violence�, note le pr�sident Abdelaziz Bouteflika dans un message adress� aux participants � cette 46�me session de l'Union parlementaire arabe. �Les Alg�riens seront bient�t appel�s � participer � un r�f�rendum, un �v�nement historique pour la Nation. L'Alg�rie tournera ainsi la page de la violence�, ajoute Bouteflika en exhortant les autres gouvernants de la r�gion � mettre en �uvre une �r�conciliation arabo-arabe�. T. H.

Nombre de lectures :

Format imprimable