Sports : CYCLISME
TOUR DE FRANCE
Risque de soul�vement


Un risque de soul�vement existe pour l'Am�ricain Lance Armstrong qui a rejoint hier le pied des Alpes en position confortable dans le Tour de France cycliste, m�me sans porter le maillot jaune. Si Armstrong n'a donn� aucun signe de faiblesse jusqu'� pr�sent, la contre-performance de son �quipe dans le premier col des Vosges a donn� corps � l'hypoth�se d'une vraie r�bellion. Dans ses six premi�res victoires, le Texan s'est appuy� sur un collectif d�vou� et surtout performant.
Le sc�nario s'est r�p�t� cette ann�e jusqu'au couac du col de la Schlucht, samedi dernier, sans cons�quence chiffr�e toutefois pour le leader de l'�quipe Discovery Channel. A Grenoble, lors de la premi�re journ�e de repos de la Grande Boucle, Armstrong a eu le temps de faire ses comptes. Le bilan des neuf premiers jours de course, boucl�s � plus de 46 (!) km/h de moyenne, lui est largement favorable, tant sa sup�riorit� dans le court contre-la-montre du premier jour � Noirmoutier (il a rejoint Jan Ullrich parti une minute avant lui) a durablement impressionn�. Le succ�s de son groupe dans le contre-lamontre par �quipes de Blois a confirm� la tendance. Mais, Armstrong le sait mieux que personne ("ce n'est pas parce que j'ai gagn� six Tours de France que je vais en gagner un septi�me", a-t-il r�p�t�), tout reste � faire. "Le Tour, comme chaque ann�e, se joue d'abord en montagne", rappelle l'Italien Ivan Basso, le chef de file de l'Allemand Jens Voigt qui porte mardi le maillot jaune au d�part de la premi�re des trois �tapes des Alpes. Ce Tour est-il particuli�rement dur ? La moyenne tr�s �lev�e, qui traduit l'absence de temps morts depuis le d�part, et la pluie, souvent pr�sente, ont durci la course. D�s le premier col (Schlucht), pourtant roulant, le peloton a accus� la fatigue apr�s une semaine de plaine pour l'essentiel d�di�e aux sprinteurs (deux victoires pour le Belge Tom Boonen et l'Australien Robbie McEwen). "Cette premi�re semaine a �t� la plus rapide de ces derni�res ann�es, a not� Armstrong. Je pense qu'il va y avoir tr�s rapidement des probl�mes de r�cup�ration. Il faut s'attendre � des d�faillances." La pr�vision a valeur d'avertissement surtout si la chaleur, venant apr�s la fra�cheur de ces derniers jours, venait � accabler la course. Cette ann�e, les difficult�s sont concentr�es sur la deuxi�me semaine puisque les Alpes et les Pyr�n�es (pour les deux �tapes principales) s'encha�nent avec une seule journ�e de transition, vendredi prochain, dans le Midi. Dimanche soir, au Pla d'Adet, le Tour en aura presque termin� avec la haute montagne. Qui m�ne l'opposition � Armstrong ? L'attaque coordonn�e de l'�quipe T-Mobile, souvent musel�e par le pass�, a remis en place le trident de la formation allemande avec, pour fer de lance, le Kazakh Alexandre Vinokourov, naturellement le plus offensif du trio. Le r�le de chef de file est toujours tenu par Jan Ullrich bien que le coureur allemand ait d�j� subi deux chutes depuis le d�but du Tour. Quant � Andreas Kloeden, il vient en bonus pour d�stabiliser Armstrong qui est rest� r�serv� malgr� la deuxi�me place de l'Allemand dans le Tour 2004. "Je ne peux pas courir apr�s tout le monde", a d�clar� l'Am�ricain dans l'aveu implicite qu'il privil�giait Ullrich et Vinokourov. Sans doute Armstrong a-t-il raison au vu de la d�termination de "Vino". "Je n'ai jamais pens� que Lance �tait imbattable, affirme le champion du Kazakhstan. Pour l'instant, nous sommes tous les trois devant au classement. Cela se passe comme pr�vu." Pour Armstrong, le danger se situe �galement du c�t� de l'�quipe CSC et de son leader Ivan Basso, solidement entour� (Voigt, Julich, Sastre). "Il faut penser que la victoire est possible", veut croire son manager Bjarne Riis tout en estimant que, cette ann�e, "Armstrong est toujours sup�rieur". Une (hypoth�tique) faiblesse d'Armstrong relancerait aussi les chances de l'Espagnol Roberto Heras, d�j� point� � pr�s de trois minutes de l'Am�ricain, et de l'�quipe Phonak pr�te � passer � l'attaque avec son trio-ma�tre (Botero, Landis, Pereiro). "Mais pas n'importe comment", souligne son manager John Lelangue.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable