Les informations qui �manaient hier en fin de journ�e de la capitale de l�Ahaggar n�augurent rien de bon pour la suite des �v�nements. Selon des sources locales jointes hier en fin de journ�e, la tension a atteint son paroxysme avec l�arrestation de plusieurs jeunes �manifestants�. Des jeunes qui, selon un membre d�une association, n�ont rien � voir avec �le mouvement de foule� puisqu�ils ont �t� �cueillis au hasard par les policiers�.
Notre interlocuteur ajoute que ces jeunes n�ont rien � voir non plus avec les �gr�vistes� et qu�ils ont �t� �ramass�s� pour l�exemple. Pour lui, il est �vident que pour une raison donn�e les services de s�curit� n�ont pas voulu �s�en prendre directement� aux meneurs de la manifestation de col�re que les citoyens ont tenu � exprimer en organisant la semaine derni�re des rassemblements devant le si�ge de la wilaya. Rassemblement voulu pour exiger plus d�attention des pouvoirs publics dont �l�indiff�rence� apr�s les inondations qu�a connues cette r�gion a �t� tr�s mal �dig�r�e� par la population locale, qui a demand� � rencontrer le ministre de l�Int�rieur et souhait� la pr�sence m�me du pr�sident de la R�publique. Dol�ances qu�ils ont exprim�es par un sit-in devant le si�ge de la wilaya. �Pour toute r�ponse , le wali est parti en cong�. C�est une insulte�, nous a d�clar� hier un d�put� de cette ville que nous avons joint par t�l�phone. Pour lui, la r�action des autorit�s est incompr�hensible, car il est inconcevable que le premier responsable de la ville parte en cong� alors que tous les ingr�dients d�une explosion sociale sont r�unis. �Les rapports des renseignements g�n�raux sont l� pour le prouver. Tamanrasset est une r�gion qui a sa particularit�, tout le monde le sait ! Alors comment se fait-il que l�on ait fait la sourde oreille � tous ces cris de d�tresse ?� s�interroge l��lu qui n�exclut pas de demander l�ouverture d�une enqu�te parlementaire pour situer les responsabilit�s �dans le d�clenchement des �meutes de Tamanrasset�. Emeutes qui se sont d�clar�es il y trois jours et qui se sont traduites par le saccage et la destruction de biens publics et de commerces. Le centre-ville a particuli�rement souffert. Plusieurs infrastructures publiques ont �t� la cible d�une jeunesse nourrie par la malvie et le ch�mage. Tamanrasset qui a vu hier l�arriv�e de renforts de police et de gendarmes des wilayas limitrophes risque, selon une source locale, de revivre aujourd�hui une autre journ�e d��meutes si aucun signe n�est fait en direction des familles des jeunes interpell�s et incarc�r�s.
Sa�da Azzouz

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