R�gions Centre : BOUMERDES/PLAGE D'AFIR
Quand les autorit�s se moquent des baigneurs


L�autorisation de la baignade dans la plage des Salines-Est relevant de la commune d�Afir (wilaya de Boumerd�s) est un v�ritable m�pris pour les estivants qui ne manqueront certainement pas au vu justement de cette autorisation de la prendre pour destination. S�il y a avait de l�argent � gagner suite � cette ouverture, d�aucuns auraient sans doute pens� que c�est une arnaque. Apparemment, en mati�re de retomb�es �conomiques, l�APC d�Afir ne montre aucun enthousiasme et ne semble pas �tre particuli�rement int�ress�e par le secteur du tourisme.
Et pourtant, ce ne sont pas les besoins financiers qui manquent dans cette r�gion qui, � l�image de cette plage, qui laiss�e � l�abandon, est dans un �tat lamentable. Les baigneurs risquent de se faire couper dans l�eau ou sur le sable par des d�bris de verre de bouteilles de bi�re que les consommateurs ach�tent dans les nombreux �bars� clandestins install�s en toute ill�galit� � quelques m�tres de la mer. Ces baraques construites sommairement � l�aide de parpaing et de t�le �coulent l�alcool �clandestinement�, au vu et au su des autorit�s. �Elles sont la source d�ins�curit�, nous dit un agent de la Protection civile, seul corps de s�curit� pr�sent sur les lieux suppos�s �tre r�serv�s � la d�tente. Le sapeur-pompier nous montre le poste de la Protection civile construit sur deux �tages dans les ann�es 1980 mais laiss� au vandalisme. Les portes et les fen�tres ont, bien entendu, disparu et l�int�rieur d�gage des odeurs insupportables. Le m�me sort a �t� r�serv� aux deux blocs de douches. Pour rappel, ces infrastructures sont la propri�t� de l�APC d�Afir. Alors que nous discutions avec quelques personnes pr�sentes sur les lieux, deux tracteurs � benne arrivent, vers 13 h, les chauffeurs prennent quelques bi�res puis chargent du sable. Selon des personnes que nous avons rencontr�es, les gendarmes de Dellys ne font que tr�s rarement des rondes dans les parages, �les pilleurs de sable sont connus de tous et ne se g�nent pas � pr�lever durant la journ�e�. Mis � part les gardes communaux, la commune d�Afir ne dispose d�aucun autre corps de s�curit�. La piste d�acc�s vers la plage est impraticable, le sable est jonch� de de d�bris de verre, de d�tritus et de pierres rejet�s par la mer la plage n�a pas �t� nettoy�e. La Protection civile a install� un poste avec douze agents qui disposent d�un Zodiac. Cependant, les sauveteurs n�ont aucun abri. �La pr�sence de ces agents de la Protection civile est le seul point positif de ce tableau noir�, nous dit un des rares baigneurs. De l�avis de toutes les personnes rencontr�es, y compris les agents de la Protection civile, cette plage ne r�pond � aucun crit�re d�hygi�ne et de s�curit� pour l�autoriser � la baignade. Pour preuve, ils nous conseillent de faire la comparaison avec la plage mitoyenne qui est situ�e dans la commune de Dellys. Effectivement, ce n�est pas la C�te d�Azur mais � premi�re vue la municipalit� de Dellys s�inqui�te du cadre de vie des visiteurs et n�a pas manqu� de d�ployer des efforts en ce qui concerne notamment la propret� de la plage. Le poste de surveillance est repeint. Mustapha et ses associ�s qui ont install� leur caf�t�ria � quelques pas des eaux interdisent tout pillage de sable. �Cette plage sera notre gagne-pain, nous ne permettrons pas sa destruction.� En d�pit du vent violent d�est qui agite fortement la mer, des bambins se baignaient ce vendredi, ils le font sous les yeux de leurs parents. �Nous le leur interdisons mais ils font la sourde oreille. Dans ce cas de mise en danger de la vie des enfants, la pr�sence des gendarmes est n�cessaire�, nous dit l�un des sapeurs-pompiers qui ajoute que les sept baigneurs sauv�s de la noyade derni�rement avaient consomm� de l�alcool qu�ils ont ramen�e de la plage voisine.
Abachi L.

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