R�gions Centre : BOUMERDES/D�NON�ANT LEUR MAINTIEN DANS UNE CITE D�LABR�E
Des p�res de famille protestent


Scandalis�s par la pr�carit� de leurs logements et les promesses non tenues quant � la r�sorption de ce probl�me, les habitants de la cit� des 110-Logements, qui n�a rien d�une cit� encore moins d�habitations, ont ferm�, il y a quelques jours, le si�ge de leur APC de Zemmouri. �Elle (l�APC) n�est pas pr�s d��tre rouverte si les responsables ne prennent pas en charge s�rieusement notre probl�me. Nous sommes consid�r�s comme moins que rien�, avait d�clar� un homme hors de lui.
Cet homme d�un certain �ge n�a pourtant rien d�un r�volt�. Finalement les contestataires sont revenus � de meilleurs sentiments et ont lib�r� leur institution. En effet, nous avons visit� cette cit� construite, selon les insurg�s en 1958 par le colonisateur en vue de regrouper � l��poque �les indig�nes� et les emp�cher ainsi d�aider l�ALN. A quelques kilom�tres du si�ge de la premi�re capitale de l�Alg�rie post-ind�pendante, il subsiste une de ces cit�s qui h�berge des Alg�riens vivant dans leur pays ind�pendant depuis 43 ans. Amar qui y est n� et qui y vit toujours, occupe l�une de ces habitations d�environ 40 m�tres carr�s qui sont dans un �tat de d�labrement avanc� et constituent un risque pour les occupants. En effet, le CTC a class� �trangement ces habitations orange 4 mais avec une mention �� d�molir�. C�est un v�ritable bidonville � l�entr�e de la ville de Zemmouri qui a des pr�tentions dans le secteur du tourisme. Amar partage une bicoque avec son fr�re. Ils sont deux familles � se r�partir un espace dont le minimum d�hygi�ne n�existe pas. Les escaliers qui permettent l�acc�s � une sorte de petite soupente sont d�truits par les secousses telluriques successives. Le plafond s�est l�g�rement affaiss� et les fissurations des murs sont visibles partout. La situation de la famille de Zouargui Nourrdine, 55 ans, qui a en plus de ses six enfants, la charge de sa belle-m�re de 95 ans, est dans une situation dramatique. Lors de notre passage, le malheureux a �t� �vacu� vers l�h�pital de Tizi-Ouzou. �Sa blessure contract�e lors du tremblement de terre de 2003 lui a caus� une paralysie�, nous dit son �pouse. Les autorit�s ont, rappelons- le, convenu de reloger ces sinistr�s bien avant le s�isme. Par malheur, les 132 logements qui leur �taient destin�s se sont effondr�s la veille de leur affectation � ces b�n�ficiaires. Il furent exclus, par ailleurs, de la distribution des chalets sous pr�texte qu�ils allaient b�n�ficier chacun d�un lot de terrain � b�tir en sus d�une aide � la reconstruction. Un site a �t� viabilis� pour 140 lots de terrain de 120 m�tres carr�s chacun et selon des documents en notre possession, cette viabilisation aurait co�t� la bagatelle de 3,3 milliards de dinars � l�Etat. De m�me que ces citoyens qui se sont organis�s dans une association d�nomm�e �21 Mai� se sont d�sist�s de leur droit � l�aide de l�Etat dans le cadre du s�isme, d�une subvention estim�e � 7,7 milliards de dinars, au profit d�un �ventuel promoteur qui prendra en charge la construction des F3 sous la forme �volutive. Mais ne voyant rien venir les insurg�s sont pass�s � l�action de rue pour d�noncer cette l�thargie.
Abachi L.

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