
Actualités : UN RETOUR A LA NORMALE EST PRÉVU POUR LUNDI SOIR Vague de chaleur sur l’Algérie
Les températures caniculaires persisteront aujourd’hui encore. Un retour progressif à la normale n’est pas attendu avant lundi en soirée. Les pics de température atteints qui ont été enregistrés n’ont pas fait sortir de leur apathie les différentes structures chargées de la prévention. Hormis une campagne de sensibilisation contre les risques des coups de chaleur, le ministère de la Santé ne semble pas se sentir concerné. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Des températures hors normes ont été enregistrées hier : il a fait jusqu’à 48 degrés dans le Grand Sud au moment où les habitants de Aïn-Defla suffoquaient avec 43 degrés à l’ombre. Ceux de la capitale ont eu à faire face à un taux d’humidité estimé à 25% et à pas moins de 40°. Les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques ont fait face difficilement à la canicule. Les moins vulnérables n’ont pas été épargnées. A la recherche d’ombre ou de la fraîcheur d’un climatiseur, elles ont été forcées de réduire leur activité pour ne pas subir le contre-coup de cette subite hausse des températures. Un changement dû, selon M. Chougrani, responsable de la communication auprès de l’Office national de météorologie, à un air chaud provenant des régions sahariennes qui ont traversé toute la Méditerranée. Les vents chauds qui ont soufflé assez forts ont participé à cette hausse, d’autant que la brise marine ne s’est pas du tout levée. Le responsable de la communication explique néanmoins que cette situation n’a rien d’exceptionnelle, puisque le pays a enregistré régulièrement des pics de température pendant le mois de juillet. Aujourd’hui, le même scénario se répétera avant que les températures ne redeviennent progressivement clémentes sur les régions côtières. Les régions intérieures quant à elles ne connaîtront d’amélioration qu’à partir de mardi puisque l’air chaud s’y repliera. Cette situation favorise les départs de feu. La Protection civile est d’ores et déjà mobilisée. Au moins une dizaine de départs de feu ont été enregistrés, notamment à Tizi-Ouzou, Médéa, E-Taref, Aïn-Defla, Guelma et Constantine. Une situation qui, selon le sous-directeur à l’information, M. Medjkane, n’est pas due à la vague de chaleur, ce qui n’empêche pas la Protection civile d’être en état d’alerte. Les dix colonnes mobiles installées depuis début juillet se tiennent prêtes à intervenir si les moyens locaux s’avéraient insuffisants. Pour sa part, l’Office national de météorologie a pour seule mission la diffusion de bulletins météo qui doivent théoriquement être exploités par les services concernés. Qu’en font-ils ? Visiblement rien. Aucune consigne en direction des populations à risque n’est donnée. Chacun est prié de faire face à cette situation avec les moyens dont il dispose. Ceux qui ont pris les devants, en installant un climatiseur, sont chanceux. Les autres font appel au système D. Un ventilateur, une serviette mouillée remplacera le climatiseur. Même si l’Algérie ne fait pas face à une situation similaire à celle vécue en France pendant l’été 2003, de simples précautions peuvent réduire les risques. Les médecins recommandent en effet d’éviter l'exposition au soleil afin de prévenir du coup de chaleur. Des crampes musculaires au niveau des bras, des jambes, du ventre doivent constituer des signes d’alerte. A ce stade-là, il faut déjà cesser toute activité pendant plusieurs heures, se rafraîchir et se reposer dans un endroit frais et boire beaucoup d'eau. Il est également conseillé de limiter les déplacements inutiles, de s’alimenter normalement et de prendre son mal en patience. La canicule ne devrait être que passagère. N. I.
|