Actualit�s : BECHAR
L�arm�e ram�ne le calme


Apr�s plus d�une semaine d��meutes, de violences et d�affrontements entre forces de l�ordre et jeunes manifestants, la ville de B�char, ou plus pr�cis�ment le quartier de B�char-Djedid, a retrouv� son calme. Un calme pr�caire n�anmoins, susceptible d��tre rompu � tout moment, tant que des opportunistes de tout bord continuent de graviter autour des autorit�s avec leurs balivernes. Ces �v�nements se sont sold�s malheureusement par le d�c�s tragique d�une jeune fille de 21 ans jeudi � B�char- Djedid.
La d�funte, une �tudiante, asthmatique, a succomb�, asphyxi�e par le gaz lacrymog�ne des forces de l�ordre. En d�but de semaine, le wali a envoy� une quantit� de ravitaillement aux parents de celle-ci qui habitent Ha�-El-Oued. Ayant constat� que la situation allait d�g�n�rer suite � ce drame en raison de l�incapacit� des responsables locaux � ouvrir un dialogue avec les protestataires, un officier sup�rieur de l�arm�e s�est d�plac� sur les lieux des troubles vendredi. Il a discut� longuement avec les repr�sentants de la soci�t� civile qui ont apparemment exig� le d�part imm�diat des forces de police. Ces derniers ont �t� retir�s de B�char-Djedid juste apr�s la rencontre et remplac�s par des gendarmes. Ce changement a �t� accueilli favorablement par la population. D�ailleurs, depuis qu�ils sont � B�char-Djedid, ces gendarmes sont chouchout�s. Les jeunes �meutiers leur offrent de l�eau fra�che, vitale en cette p�riode de grandes chaleurs, du th� et parfois m�me du couscous. Le climat d�apaisement est perceptible. Les hommes en vert circulent � l�int�rieur de ce quartier sans arme et d�contract�s. Pour clore ce cycle infernal, les associations envisagent d�organiser tr�s prochainement une manifestation pacifique � travers les rues de la ville, comme pour oublier le cauchemar que viennent de vivre les habitants de la capitale de la Saoura. Ces associations ont adress� une lettre au pr�sident de la R�publique, ce lundi. Sans citer personne, les repr�sentants de ces associations, une vingtaine, accusent �certains responsables et �lus locaux d��tre responsables des �v�nements qui se sont d�roul�s ces derniers jours�. �Ils ont refus� de prendre en charge les pr�occupations des citoyens. Nous voulions les aider � faire face aux pr�bendiers qui aiment vivre dans l�anarchie et l�ins�curit� mais ils ont refus�, �crivent- ils avant d�ajouter : �Nous vous prions M. le pr�sident de mettre fin aux d�passements (des responsables locaux) et de punir s�v�rement ceux qui sont � l�origine des dilapidations des deniers publics.� Les r�dacteurs de cette lettre font apparemment allusion � la corruption et � l�impunit� qui r�gnent � B�char. �De simples fonctionnaires sont devenus, en un laps de temps, des milliardaires sans attirer l�attention de personne. Il semble que c�est normal�, nous dit l�un d�eux.
Li�s Mourad

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