Actualit�s : EMPRISONNEMENT DES JOURNALISTES, IND�PENDANCE DE LA JUSTICE ET LIBERT�S INDIVIDUELLES
La FIDH �pingle l�Alg�rie


Les conclusions de la mission de la F�d�ration internationale des ligues des droits de l�homme sont sans appel. Les autorit�s alg�riennes sont mises au banc des accus�s pour avoir emprisonn� des journalistes, compromis l�ind�pendance de la justice et �touff� les libert�s individuelles. La FIDH demande � l�Alg�rie de prendre une s�rie de mesures afin de ne plus faire partie des r�gimes liberticides.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Apr�s avoir s�journ� en Alg�rie, la FIDH a rendu public un rapport truff� de critiques acerbes. L�ONG qui a pu constater que plusieurs chantiers de r�formes �taient ouverts est arriv�e � une seule conclusion : trop de projets de loi sont �labor�s sans pour autant qu�ils se traduisent par une application sur le terrain. �En d�pit de quelques avanc�es, la plupart de ces questions demeurent des sujets de pr�occupation�, notent les r�dacteurs du rapport. Ce qui inqui�te la FIDH, c�est la p�nalisation de l�acte d��crire qui se traduit par l�emprisonnement des journalistes. �Les nombreuses poursuites engag�es au cours des derniers mois � l�encontre des journalistes et d�organes de presse constituent de graves menaces pour la libert� de la presse�, s�inqui�te la FIDH qui s�interroge �galement sur l�ind�pendance de la justice, estimant que �le statut de la magistrature, bien que r�form�, n�accorde pas les garanties n�cessaires � l�ind�pendance de ce corps. Le renforcement du devoir de r�serve et l�enqu�te des diff�rents services de s�curit� dont font l�objet les plus hauts magistrats avant leur avancement constituent une entrave � l�ind�pendance de la justice �. Autre emb�che pour l��dification d�un Etat de droit, le maintien de l��tat d�urgence qui ligote les initiatives et muselle les voix libres. Les r�unions, les manifestations de protestation interdites sont des signes r�v�lateurs de la frilosit� d�un pouvoir qui craint l�opposition. L�administration p�nitentiaire n�est quant � elle pas �pargn�e. La FIDH lui reproche de ne pas �tre ouverte et de travailler dans l�opacit� la plus totale sans qu�aucun contr�le soit effectu� et sans que la r�insertion soit une priorit�. Pire encore, l�ONG d�nonce les nombreux cas de torture recens�s au niveau des �tablissements p�nitentiaires. Commentant la question des disparus, l�ONG d�plore qu�aucun traitement s�rieux ne soit pr�conis�. Le rapport de la commission de Ksentini dont seuls quelques indices ont �t� r�v�l�s constitue une autre violation du principe de transparence, consid�re la FIDH qui estime que sans v�rit� aucune r�paration n�est possible. L�ONG qui �pingle ainsi l�Alg�rie n�omet pas de faire une s�rie de recommandations. Elle demande en effet � l�Alg�rie de lever l��tat d�urgence, de revoir la l�gislation en mati�re de d�lits de presse, de garantir les libert�s individuelles, de ne plus autoriser l�emprisonnement des journalistes, de lever toutes les formes de discrimination envers les femmes, d�assurer l�ind�pendance des magistrats et de rester ouverte aux �ventuelles visites d�ONG internationales. La FIDH promet d�ailleurs de revenir dans les prochains mois. Ce rapport qui intervient au moment o� l�Alg�rie tente de soigner son image � l�ext�rieur remet en cause un discours officiel destin� � la consommation �trang�re et qui ambitionne de donner de l�Alg�rie l�image d�un pays qui avance � pas de g�ant vers la concr�tisation d�un v�ritable Etat de droit.
N. I.

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