Actualit�s : KABYLIE
L��t� s�annonce chaud


La dissolution des assembl�es locales d�sormais avalis�e par le premier magistrat du pays et la r�action du FFS qui, en plus des manifestations envisag�es au niveau des chefs-lieux de da�ras et des wilayas concern�es, r�unira, ce jeudi 21, ses �lus au niveau national pour peaufiner sa riposte � ce qu�il consid�re comme un coup de force, augurent d�un r�chauffement de la sc�ne politique r�gionale plut�t morne depuis la premi�re prise de langue des arouch avec le pouvoir.
La dissolution d�range le FFS qui pr�side les APW et la quasi-totalit� des APC des wilayas de Tizi- Ouzou et B�ja�a ; elle arrange par contre le FLN qui esp�re regagner les positions perdues en reconstruisant son unit� et le RND qui ambitionne de tirer profit du dialogue conduit par son chef avec les arouch ainsi que de l�initiative de retrait de ses �lus. Plusieurs autres acteurs politiques escomptent se placer � la faveur des prochaines �lections partielles, le RCD, l�UDR, le MDS et peut-�tre aussi les arouch qui tenteront faire valoir leur �victoire�. Tout le monde est conscient, le FFS en premier, que le prochain scrutin partiel rev�tira un caract�re in�dit. Il concerne essentiellement deux wilayas ; il intervient � deux ans de la fin du mandat des assembl�es locales, et ce, � la demande des arouch et suite � un amendement express des codes communal et de wilaya. Il intervient, enfin, dans un contexte politique marqu� par un grand recul des partis politiques implant�s dans la r�gion et par une normalisation quasi totale favoris�e par l��clatement du mouvement citoyen g�n�rant dans son sillage d�ception, d�sillusion et discr�dit de toute forme d�organisation. Le FFS se montre conscient des enjeux de l�op�ration, devant la fermeture des espaces d�expression d�mocratique. Les assembl�es locales restent le seul lien de proximit� avec la population, l�alliance objective du pouvoir et des arouch sur le d�part des �lus le cible en tout premier lieu, la r�vocation de 400 de ses �lus est assimil�e � une r�vocation de la d�mocratie et de la repr�sentation populaire. Le remue-m�nage qu�il fait et qu�il compte d�velopper autour de la question ressemble, et c�est de bonne guerre, � une pr�-campagne �lectorale visant � sauvegarder et � renforcer les positions acquises lors du dernier scrutin o� il �tait l�unique parti en lice. A travers le prochain scrutin, le pouvoir cherche, au mieux, � reconfigurer la carte politique de la r�gion, au pire � relancer l�entreprise de dislocation de la Kabylie pour mieux asseoir sa strat�gie de domination absolue et int�grale de la soci�t�, selon les propos tenus par le premier secr�taire du FFS au conseil f�d�ral �lectif de Tizi-Ouzou. En d�non�ant le processus de d�mant�lement de toutes les m�diations politiques et sociales autonomes, de coups d�Etat contre les partis et les organisations autonomes et d�interdiction de toute expression politique, le parti d�A�t Ahmed rejette toute possibilit� d�alliance avec le RCD, sugg�r�e par Sa�d Sadi lors de son passage sur BRTV ; le contentieux entre les deux fr�res ennemis semble trop lourd et toujours d�actualit� pour envisager une convergence dans le combat contre le pouvoir et les arouch. Ils iront combattre en rangs dispers�s, mesurer leurs forces respectives contre des concurrents disposant de client�les �lectorales puissantes. Outre le FLN, reconstitu� autour de l��quipe � Belkhadem et le RND qui b�n�ficie de l�aura d�Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement, et leurs r�seaux au sein de l�administration et des zaou�as de la r�gion, les arouch qui ne peuvent se d�sint�resser d�un scrutin g�n�r� par une de leurs revendications, peuvent jouer les trouble-f�tes, ne serait-ce qu�en g�nant terriblement le FFS et le RCD. Ces deux partis, qui vont se retrouver en lice l�un contre l�autre en m�me temps que contre d�autres, vont devoir batailler tr�s dur pour conserver leurs places traditionnelles sur la sc�ne r�gionale. Ils sont d�ores et d�j� d�sign�s comme principales cibles des arouch qui, non satisfaits de cette esp�ce de match nul � travers BRTV o� Hocine A�t Ahmed, Bela�d Abrika et Sa�d Sadi ont �chang� reproches et d�nigrements, ont rendu publique une d�claration au vitriol contre les deux leaders, donnant ainsi un avant-go�t de ce que seront les prochaines joutes �lectorales. D�signant par la m�me occasion les b�n�ficiaires des dures empoignades, verbales nous l�esp�rons, qui seront engag�es � cette occasion entre ces trois protagonistes.
B. T.

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